Certaines séries vous marquent à vie grâce à un scénario surprenant, des acteurs marquants et il faut bien le dire, un bon nombre de rediffusions. C’est le cas du Caméléon, cette série de la fin des années 90 qui nous faisait suivre Jarod alors qu’il tentait de retrouver sa liberté et son passé. SooGeek revient, pour vous, sur une série culte et mémorable.
« Il existe des êtres doués d’une intelligence supra normale, des génies qui possèdent entre autres la faculté d’assumer n’importe quelle identité. En 1963, les chercheurs d’une entreprise appelée « Le Centre » ont mis en isolement un de ces êtres, un jeune garçon nommé Jarod et exploitèrent son génie pour des recherches secrètes. Mais un jour le « Caméléon » leur échappa… » Voilà l’introduction à la série qui fut dévoilée le 19 septembre 1996 aux spectateurs de la NBC et qui, durant 4 saisons et 86 épisodes, fit vivre le public américain au rythme des aventures de Jarod.
Diffusée pour la première fois en France dans la Trilogie du Samedi en 1999, Le Caméléon est une création télévisuelle en tout point surprenante : elle nous plonge dans une histoire dramatique mettant en scène Jarod, un jeune homme de 33 ans ayant passé sa vie séquestré dans un bâtiment tenu secret. Dans les couloirs du « Centre », des scientifiques mènent des recherches sur des êtres dotés d’une intelligence hors pair et d’une capacité d’observation épatante. Jarod était l’un d’entre eux et a dû subir toutes sortes de tests et d’examens censés accentuer ses capacités : on lui demandait de simuler des situations d’horreur pour comprendre le fonctionnement des protagonistes qui y seraient soumis ou en seraient responsables.
En réalité, l’ensemble des études menées sur le héros le furent à des fins criminelles ou, dans une moindre mesure, néfastes. En comprenant l’horreur de la situation, Jarod décide de quitter sa prison et s’enfuit pour tenter de construire une vie et, à défaut d’y arriver, en sauver d’autres. En effet, se sentant coupable d’avoir aidé le Centre dans ses plans machiavéliques, il décide d’aider quiconque se trouvant sur son chemin en utilisant ses capacités extraordinaires.
En rencontrant de nouvelles personnes il découvre aussi tout un monde qui lui est inconnu : celui de l’enfance, des relations sociales ou tout simplement, de l’amour. Eloigné de la société durant toute une vie, il s’essaie donc au plaisir commun et devient accro aux sucreries tout en gardant un regard enfantin sur le monde qui l’entoure. C’est ici la force de la série : Steven Long Mitchell et Craig Van Sickle, ses créateurs, ne se sont pas contentés de créer un super-héros charismatique comme on en voit tant, mais ont su développer un personnage profond, souvent amusant, qui tente de se construire une fois l’âge adulte atteint.
Si ses capacités sont remarquables, Jarod a bel et bien quelques lacunes dans les relations sociales : il s’agit de quelque chose qu’il aurait dû dépasser plusieurs années auparavant si sa vie ne lui avait pas été volée. Parallèlement à ses enquêtes, il recherche des indices concernant ses origines : ne connaissant même pas son nom de famille, il n’avance dans son enquête qu’avec l’aide d’employés du Centre. En effet et alors qu’il est toujours recherché par l’organisation secrète, certains de ses membres agissent dans le bien du héros en souvenir des bons sentiments qu’ils éprouvent pour lui : Sydney, son père spirituel et psychiatre du Centre était chargé du projet Caméléon auquel Jarod prenait part contre son gré.
En observant le héros grandir et évoluer, il a développé de l’affection à son égard tout comme Mademoiselle Parker, la fille du directeur du centre qui fut aussi, durant son enfance, la meilleure amie de Jarod. A ces deux personnages s’ajoute Broot, un informaticien qui fait son possible pour aider le héros à chaque fois que le Centre s’apprête à le retrouver.
L’autre point fort du show tient en son développement : un poil lent, il correspondait parfaitement à l’intrigue en apportant de nouveaux personnages au compte-gouttes, offrant le temps aux scénaristes de les développer en profondeur. On vit donc apparaître l’inquiétant M. Lyle qui participa, petit à petit, à révéler l’histoire sombre de Mademoiselle Parker.
En fin de compte et malgré un scénario épatant, la série prit fin brusquement en 2000, sans laisser le temps aux auteurs de conclure l’intrigue proprement. Les fans furent tout de même rassurés d’apprendre que deux films seraient produits par la chaîne TNT qui racheta les droits de l’œuvre, mais en fin de compte, aucune de ces deux productions ne put terminer convenablement ce que la série avait mis en place.
Bien que n’étant diffusée que de 1996 à 2000, la série Le Caméléon a eu le temps de marquer toute une génération de spectateurs qui, pour certains, attendent encore une fin digne de ce nom. Jarod aura su attendrir le public là où le centre l’aura fait frissonner, offrant certainement l’une des meilleures expériences télévisuelles de la Trilogie du Samedi. Quelle est votre série préférée issue de la Trilogie ?