Pour faire fonctionner une lampe, il n’est pas nécessaire d’avoir de l’électricité. La designer Terasa von Dongen l’a compris et a imaginé une suspension étonnante dont la lumière est produite par des micro-organismes. Une avancée qui pourrait, à l’avenir, être une alternative aux énergies classiques.
Pour faire fonctionner une lampe, il faut une ampoule classique ou à LED et un peu d’énergie. Si l’électricité reste la plus utilisée, des lampes fonctionnant grâce au soleil, à des pommes de terre ou de l’eau salée ont déjà vu le jour. Désormais, grâce au travail de la designer allemande Teresa von Dongen, la lumière peut aussi provenir de petites bactéries électro-chimiquement actives.
Cette suspension au design insolite, baptisée Spark of Life, se compose de 4 compartiments contenant chacun des micro-organismes. Ces créatures microscopiques ont la capacité d’émettre de petites charges électriques. Les impulsions sont alors captées par des électrodes visibles au sommet de chaque compartiment. Celles-ci transmettent les impulsions récoltées aux LED placées au cœur de la suspension qui la changent en lumière continue. Toutefois, malgré l’étonnante capacité de ses habitants miniatures, la lampe n’est pas totalement autonome.
Afin de survivre, les bactéries doivent être nourries. Pour cela, il faut verser, dans les compartiments, une cuillère à café d’acétate une fois par semaine. Afin que l’utilisation soit optimale, Teresa von Dongen recommande également de nettoyer les compartiments avec de l’eau fraîche du robinet, du sel et des vitamines une fois tous les 4-5 mois. Les micro-organismes ne sont pas affectés par ce nettoyage car tant que la lampe est démontée, ils restent dans l’électrode : aucun risque donc de les voir disparaître.
Si l’idée de s’éclairer grâce à des bactéries peut sembler insolite, ce n’est pourtant pas la première fois que des créatures minuscules sont utilisées pour produire de la lumière. Teresa von Dongen avait déjà imaginé, par le passé, une lampe en forme de pieuvre alimentée par des bactéries bioluminescentes. Les mêmes bactéries avaient aussi intégré l’une des créations de Glowee, une entreprise parisienne. Cette nouvelle suspension pourrait donc représenter une innovation dans la production de lumière, il faut juste penser à nourrir les petites créatures qui y vivent.
Par Justine Manchuelle, le
Source: Mentalfloss
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