Aller au contenu principal

La guerre entre géants de l’IA prend une tournure explosive : une offre astronomique vise Chrome, joyau du Web de Google

La nouvelle a secoué l’industrie tech cet été. Perplexity, une entreprise américaine spécialisée dans l’IA, a officiellement proposé de racheter Google Chrome pour 34,5 milliards de dollars.

Montage illustrant une proposition de rachat de Google Chrome avec billets de banque et logo du navigateur.
Une proposition de rachat de Google Chrome suscite de nombreuses spéculations dans le monde de la tech – DailyGeekShow.com

Une somme vertigineuse, presque deux fois supérieure à la valorisation actuelle de Perplexity elle-même. Et pourtant, Google n’a, à ce jour, jamais annoncé vouloir se séparer de son navigateur phare.

Un rachat surprise de Chrome envisagé en pleine tourmente judiciaire pour Google

Le contexte pourrait accélérer les choses. Depuis sa condamnation pour abus de position dominante sur le marché de la recherche, Google subit une pression croissante des autorités. L’hypothèse d’un démantèlement partiel, visant à séparer certains services stratégiques, revient sur la table. Et Chrome, avec ses 68 % de parts de marché en juillet 2025, apparaît comme un candidat de choix.

OpenAI avait déjà montré son intérêt au printemps dernier. Aujourd’hui, c’est Perplexity qui passe à l’offensive. Dans une lettre adressée directement à Sundar Pichai, PDG d’Alphabet, elle plaide pour une cession « dans le plus grand intérêt public », en faveur d’un acteur indépendant.

Perplexity veut transformer Chrome en moteur pour son IA orientée recherche

Ce rachat ne viserait pas à effacer Google de Chrome. Bien au contraire. Perplexity propose que Google reste le moteur de recherche par défaut, et que le projet open source Chromium continue de fonctionner normalement. Mais pourquoi une telle obsession pour un navigateur ?

Parce que Chrome pourrait bien être le levier de croissance que Perplexity cherche désespérément. Son ambition est claire : proposer une IA qui s’éloigne du modèle « chatbot » et se rapproche d’un vrai moteur de recherche conversationnel. Or, pour cela, contrôler un navigateur web populaire permettrait de faciliter l’intégration native de ses technologies.

Aujourd’hui, Perplexity peine à convaincre. Elle se classe seulement sixième parmi les IA les plus utilisées, avec 18,5 millions de visiteurs uniques en mai 2025. ChatGPT, en comparaison, en attire plus de 411 millions. Chrome pourrait donc changer la donne… à condition d’en obtenir les clés.

Entre controverses techniques et choix politiques risqués, Perplexity joue gros

Mais tout ne joue pas en faveur de Perplexity. L’entreprise traîne plusieurs casseroles. Notamment l’accusation d’avoir contourné les restrictions des sites d’actualité payants, en utilisant Chrome pour faire passer son IA pour un simple utilisateur humain. Un procédé vivement critiqué par les éditeurs.

Par ailleurs, son récent partenariat avec Truth Social, le réseau social pro-Trump, n’a rien arrangé. L’intégration d’un agent IA sur la plateforme a tourné court : l’IA s’est montrée critique envers Donald Trump lui-même. Un faux pas qui pourrait nuire à la réputation de l’entreprise et à la viabilité de ce partenariat.

Pour l’instant, Google n’a pas répondu publiquement à l’offre. Mais cet été 2025, un bras de fer inédit entre IA et navigateurs vient peut-être de commencer. Et si Chrome devait changer de mains, c’est tout l’équilibre du Web mondial qui pourrait basculer.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  • Moi ce que je constate c’est que l’on veut absolument mettre de l’IA partout, même si ce n’est pas vraiment nécessaire et tant pis si l’on obtient grâce à un gaspillage des ressources, des résultats non sollicités car l’époque semble être celle du triomphe de la bêtise de L’IA.