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La disparition du marché d’occasion mettrait en péril l’industrie du jeu vidéo

L’univers des jeux vidéo continue d’évoluer avec l’arrivée d’une nouvelle génération de consoles. Cependant la technologie a aussi ses revers et les joueurs vont désormais être obligés de payer systématiquement les jeux, même ceux qu’on leur prête ! Le marché d’occasion représente pourtant une manne non-négligeable pour l’industrie…

On avait déjà vu dans un précédent article que Sony avait déposé un brevet afin de bloquer le lancement des jeux déjà utilisés avant de se rétracter et d’expliquer que la prochaine PlayStation 4 ne bloquera pas les jeux d’occasion. Mais l’affaire ne s’arrête pas là. En effet, Steam ou encore Origin, des plateformes de distribution de contenu accompagnés de verrous numériques DRM (Digital Rights Management soit la Gestion Numérique des Droits) ont pour mission de contrôler l’accès et l’utilisation des contenus acquis légalement en obligeant les joueurs à accepter toute modification contractuelle sous peine de perdre le crédit de tous les achetés auparavant. Quitte à étouffer la possibilité de revendre un quelconque jeu à autrui à moins de vendre son compte. Ces mêmes plateformes fonctionnant sur le même principe qu‘iTunes ou encore Microsoft, à savoir l’utilisation exclusive de cette plate-forme par des utilisateurs du système. Les joueurs doivent créer un compte personnel pour télécharger le jeu puis l’activer par Internet. L’utilisation du serveur est obligatoire si le joueur veut bénéficier des mises à jour et jouer sur le réseau Internet.

« Si le secteur de l’occasion disparaît sans aucune contrepartie pour les clients, alors il faut s’attendre à une baisse de profits de 10 % par jeu. » Voici ce que deux enseignants ont tenté de prouver en orientant leurs travaux sur le marché vidéo-ludique japonais avec pour étude « Dynamisme de la demande pour les biens durables neufs et d’occasion sans dépréciation physique. » Selon les chercheurs, une disparition de ce marché serait amplement supportable si le prix unitaire des jeux était revu afin de le rendre moins cher, de ce fait, le profit généré par jeu peut progresser jusqu’à 19 %. Il faudrait alors espérer une proposition de jeux neufs tournant autour de 40€ au lieu de 60, 45€ pour 70. Dans ces conditions, le profit généré par jeu peut progresser jusqu’à 19 %, selon les chercheurs.

A l’heure actuelle, il est encore difficile de savoir ce qu’il en est. Mais si cela était envisageable seriez-vous prêt à saluer la fin du marché de l’occasion pour faire place à des prix plus abordables ?

Par Leslie Petrus, le

Source: Numerama

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