Roule, roule petite boule jusqu’à devenir la plus grosse possible… Tel pourrait être le sous-titre des jeux Katamari Damacy. Derrière ce titre original se cache une licence culte de Bandai Namco. Née dans les années 2000, celle-ci est pourtant assez méconnue en France malgré un univers attachant et une sacrée dose de WTF. Échauffez vos muscles et n’ayez pas peur des objets imposants : les Katamaris vous attendent pour rouler.
Katama quoi ? C’est vrai que cette licence aux allures d’OVNI n’est pas forcément très connue pour les joueurs européens d’autant plus qu’elle n’est arrivée chez nous qu’en 2006. Pourtant, elle est un véritable phénomène au Japon où elle a vu le jour et où elle s’est imposée comme l’un des jeux de réflexion les plus appréciés et les plus déjantés. Car derrière ce nom plutôt mignon, Katamari Damacy fait travailler vos neurones et pour cela le jeu utilise une chose toute simple : une boule.
Avant d’en apprendre plus sur le gameplay du titre, un petit cours d’histoire s’impose. Katamari Damacy est une saga vidéoludique développée par Namco à partir de 2004. Son premier épisode, qui porte le même nom que la licence, est sorti cette année-là sur les PlayStation 2 japonaises et américaines, mais pas chez nous. C’est seulement deux ans plus tard avec la sortie de We Love Katamari (toujours sur PlayStation 2) que les joueurs européens découvrent ce jeu atypique et son univers étrange. Cependant, la saga ne s’est pas cantonnée seulement à la PS2.
Très populaire au Japon, la série a eu droit à 4 autres suites qui sont toutes arrivées sur nos consoles. Il y a d’abord eu Me and My Katamari sur PSP en 2006, suivi en 2008 de Beautiful Katamari sorti sur Xbox 360 puis de Katamari Forever sur PS3 en 2009. Enfin, la série s’est offert en 2012 un détour sur console portable avec Touch my Katamari, titre exclusif à la PS Vita. Des jeux qui ont tous comme point commun un gameplay identique, le même héros et surtout des histoires plutôt barrées.
A chaque nouveau jeu son histoire, cependant ses héros sont toujours les mêmes : il y a le Roi de Tout le Cosmos (oui oui, c’est comme ça qu’il se présente), géant dont la tête évoque un croisement entre un Moai et un cylindre, la Reine ainsi que son fils, le Prince. Généralement, le Roi de Tout le Cosmos provoque une catastrophe : casser les étoiles, faire disparaître des îles… Pour réparer ses erreurs, il envoie donc son fils sur Terre avec une mission : réaliser les plus gros Katamaris possibles, d’imposantes sphères composées de tout ce qui traîne. Chaque Katamari sera par la suite utilisé pour remplacer ce que le roi a détruit. C’est là que la réflexion entre en jeu.
Le jeu commence et vous contrôlez le Prince qui a la possibilité de faire rouler un minuscule Katamari. Votre objectif est de réussir chacune des missions qui vous sont proposées en contrôlant le Katamari à la manière d’un tank. Petite particularité : chaque mission possède des règles et plus votre Katamari grossit, plus vous pouvez attraper de gros objets. A vous donc de trouver la meilleure stratégie pour atteindre le diamètre demandé, amasser le maximum d’objets en 3 minutes…
Derrière ce gameplay assez enfantin, les jeux sont pourtant bien de vrais jeux de réflexion. Il va vous falloir faire preuve de stratégie pour amasser tous les objets avant que ceux-ci ne soient plus accessibles ou ruser afin de manoeuver votre Katamari sans que ce ne soit trop difficile. En cela, les soucis de caméra peuvent perturber la progression, mais les jeux restent décalés, prenants et vraiment rafraîchissants.
Cette impression de fraîcheur est d’ailleurs renforcée par les graphismes ultra kawaii de chacun des jeux. A quelques détails près qui sont assez WTF, le jeu est une véritable explosion de couleurs qui peuvent conquérir les plus jeunes comme les plus âgés. En prime, chaque mission possède un univers qui lui est propre avec des objets aussi jolis qu’improbables.
Proposant un concept simple et des graphismes décalés, Katamari Damacy est une licence rafraîchissante qui gagne à être connue. Que l’on soit grand ou petit, c’est en quelques minutes que l’on maîtrise le roulage de Katamaris et que l’on se surprend à agripper tout et n’importe quoi, d’un simple crayon à une baleine. Si les histoires et les bugs de caméra peuvent en décevoir certains, les jeux sont de petites bulles colorées dans lesquelles on s’engouffre avec plaisir. Par contre, méfiez-vous car une fois qu’on y a goûté, on a vite envie de tout rouler en boule !
Par Justine Manchuelle, le
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