L’agression d’une jeune femme transgenre prénommée Julia, le 31 mars dernier, avait fait énormément de bruit. Le Parquet avait ouvert une enquête et un jeune homme comparaissait au tribunal ce mercredi 22 mai pour « violences commises en raison de l’identité du genre de la personne ». Résultat : il a été condamné à six mois de prison ferme.
L’affaire avait fait énormément de bruit : le 31 mars, en marge d’une manifestation anti-Bouteflika à République, Julia se faisait agresser sur le quai du métro par des hommes. Insultes, attouchements, coups violents : la jeune femme a subi une vague de violence. Elle décide de porter plainte et le tribunal correctionnel de Paris a statué sur la question ce 22 mai.
Un des agresseurs de Julia, identifié et sur le banc des accusés, est condamné à 10 mois de prison dont 6 mois fermes. Ce procès a fait revivre à Julia la scène de son agression, et le président du tribunal la salue une fois la peine prononcée : “Madame, je rends hommage à votre courage. »
Decision du juge. 10 mois d'emprisonnement dont 6 mois fermes. La justice a punie une agression transphobe. Nous avançons et cela montre bien qu'en France les lgbt phobies sont punies par la moi. C'est une belle victoire.
— Juliavts95 (@Juliavts95) May 22, 2019
Un rapport en 2014 publié par SOS Transphobie estimait déjà que 85 % des personnes transgenres en France ont été agressées au cours de leur vie. Mais toutes ces personnes ne portent pas forcément plainte, et les plaintes n’aboutissent pas toujours à une condamnation.
C’est pourquoi l’avocat de Julia, Me Etienne Deshoulières, parle d’une “avancée historique” suite à ce procès pour la lutte contre les agressions transphobes. La condamnation de l’agresseur de Julia renvoie un message fort : la justice française passe à l’action et ne tolérera plus les agressions contre les personnes transgenres.
Nan mais 6 mois fermes, c’est rien du tout, il aurait dû prendre bien plus cher, son agresseur