La saga The Legend of Zelda fait partie de ces licences légendaires dont émane une aura quasi surnaturelle. Pourtant, les jeux portant le label de la triforce n’ont pas tous la même place dans le coeur des fans pour de multiples raisons. Qu’ils soient considérés comme n’appartenant pas vraiment à la série, que leur gameplay ne respecte pas les canons propres à The Legend of Zelda ou que leur concept même soit une entorse aux lois d’Hyrule, on revient avec vous sur ces jeux mal-aimés.
Zelda II : The Adventure of Link
Zelda II : The Adventure of Link est le second opus de la saga Nintendo. Sorti en 1987 au Japon et en 1988 aux États-Unis sur NES, le jeu se distingue radicalement de son prédécesseur du point de vue de son gameplay. Là où dans The Legend of Zelda tout se déroulait en vue du dessus (ce qui sera repris à nouveau dans tous les jeux The Legend of Zelda jusqu’à l’apparition de la 3D avec Ocarina of Time) Zelda II propose énormément de passage en vue de côté. En fait, à l’exception de la carte du monde, Link arpente toujours les villages et les donjons d’Hyrule en vue de côté dans The Adventure of Link. Couplé à une difficulté particulièrement élevée, ce jeu n’est pas particulièrement bien placé dans le coeur des fans de la série.
Link : The Faces of Evil
Link : The Faces of Evil, sorti en 1993 sur Philips CD-I, se déroule entièrement en vue de côté, mais ce n’est clairement pas cela qui lui vaut d’être la honte et la risée des fans de Zelda (et de tout Internet). Non qu’on se le dise, Link : The Faces of Evil présente des cinématiques animées tellement laides et ridicules qu’elles sont à elles seules une insulte à l’appellation Zelda. D’ailleurs pour les puristes, ce jeu et sa suite spirituelle, Zelda : Wand of Gamelon, ne méritent pas de porter leurs noms car ils n’ont même pas été développés par Nintendo. En effet, ces jeux sont les enfants malheureux du mariage raté entre Nintendo et Philips. Au début des années 1990 les deux entreprises s’étaient associées afin de créer une console utilisant des CD. Le projet a capoté et Philips a sorti de son côté sa propre console, la CD-I, emportant avec lui le droit de développer trois jeux sous licence Zelda. On connait la suite…
Link’s Crossbow Training
https://www.youtube.com/watch?v=BwYDku8VPLU
Link’s Crossbow Training, « L’entrainement à l’arbalète de Link »… Tout est dans le titre. Si Crossbow Training reprend l’univers et les graphismes de Twilight Princess, un épisode principal de la saga principale qui n’avait déjà pas remporté tous les suffrages, il se distingue surtout du tout venant Zelda en étant de fait un TPS… Oui, l’union improbable entre la Légende de Zelda et le jeu de tir a bien eu lieu en 2007 sur Wii. Armé de votre Wii Zapper (un accessoire dans lequel on encastre sa wiimote et son nunchuk et qui donne ensuite l’impression d’avoir une mitraillette dans les mains pour pointer sa télé) vous emmenez Link tirer sur toute sorte de cibles. Pas vraiment l’idée que l’on se fait d’un jeu Zelda… D’autant que comme son nom l’indique, le jeu n’est vraiment qu’un entrainement et ne propose pas de scénario épique…
Hyrule Warriors
Encore un mariage improbable, mais cette fois-ci l’univers Zelda ne s’est pas uni avec un genre avec lequel il n’avait pas d’affinité particulière mais avec une saga totalement différente, à savoir Dynasty Warriors. Ce Zelda à la sauce Beat Them All est sorti en 2014 sur Wii U, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le bazar est au rendez-vous. Le lien avec The Legend of Zelda se fait au niveau des décors et de l’univers, mais du point de vue du gameplay, c’est totalement autre chose ; au lieu de vastes espaces ponctués de quelques monstres, on se retrouve avec des maps littéralement surchargées d’ennemis que l’on massacre à tour de bras. Enfin autre entorse, et pas des moindres, aux canons établis des jeux Zelda, vous pouvez incarner de nombreux autres personnages emblématiques en dehors de Link, au fil d’un scénario improbable faisant le lien entre les différents épisodes de la franchise.
The Legend of Zelda est vraiment une série pleine de variété, pour le meilleur… comme pour le pire. On est d’ailleurs assez étonné de constater que la saga emblématique de Nintendo ait connu des épisodes aussi différents, et ce n’est d’ailleurs pas toujours leur originalité qui leur a valu d’être mal reçus par les joueurs mais plutôt leur qualité ;). Seriez-vous prêt à tester l’un de ces jeux mal-aimés ou préférez-vous uniquement garder en tête les plus belles aventures de Link ?
Par Romain Berthommier, le