Tricher, c’est mal. En ligne ce n’est pas fair-play, ça gâche le plaisir des autres joueurs, ça ne donne strictement aucun mérite, bref, c’est pas bien et on le sait pertinemment. Seulement, quand il s’agit de certains jeux hors ligne, on peut difficilement cacher notre goût pour l’utilisation de codes qui permettent de modifier les paramètres du jeu. En général, le but est de se faciliter la vie, mais cela peut également prendre une tournure encore plus drôle en fonction des changements opérés. Ces cinq jeux auxquels on joue d’une manière totalement différente avec des cheat codes vont vous donner envie de vous replonger dans ces plaisirs coupables.
1. La série Les Sims
On ne va pas se le cacher, mais Les Sims est LE jeu auquel il est impossible de jouer de manière fun sans cheat codes. Dans les simulateurs de vie développés par Maxis, qu’il s’agisse du premier (2000), du deuxième (2004), du troisième (2009) ou du quatrième opus (2014), le bonheur de nos Sims tient à des paramètres très simples qu’il faut satisfaire. Seulement voilà, il est plus facile de satisfaire ces besoins (et de faire au passage des maisons opulentes qui flattent notre ego) avec de l’argent, or la monnaie dans Les Sims est incroyablement longue à gagner de manière « normale »… Pour pallier le problème de l’argent et rendre le jeu tout de suite moins fastidieux, il y a un code ! En fait, même si mener une vie de millionnaire est une source de satisfaction intense (oui oui), on peut aussi tout simplement utiliser un code pour remplir immédiatement toutes les jauges de besoins de nos Sims, ou même se faciliter la vie de bien d’autres façons ou encore provoquer des situations délirantes autrement extrêmement rares…
2. La série Grand Theft Auto
https://www.youtube.com/watch?v=861MtnMLut4
Les jeux Rockstar Game possèdent une histoire dense et si on la suit on peut en venir à posséder une multitude d’armes, de moyens de transport et d’habitations pour maitriser sans souci les immenses maps de ces jeux aux univers gigantesques. Seulement, on a pas toujours envie de venir à bout de cette trame narrative qui mine de rien est assez contraignante et nous oblige souvent à faire profil bas… Alors quand on veut se sentir libre, on utilise les cheat codes disponibles dans GTA ! Avoir l’ensemble de l’arsenal disponible en fin de jeu en l’espace d’un clin d’oeil, faire apparaitre tout type de véhicule directement ou encore provoquer des situations improbables (une émeute de personnes se déplaçant à rollers, habillées de maillots de bain, portant des masques de clowns et armées de lance-roquettes, le tout pendant une tempête de sable dans GTA San Andreas nous revient toujours à l’esprit), voilà autant de choses que les cheat codes de GTA permettent pour notre plus grand amusement.
3. The Elder Scrolls V : Skyrim
Les RPG de la série The Elder Scrolls de Bethesda ne manquent pas de cheat codes divers et variés. Dans le dernier opus hors ligne en date, Skyrim (2011) il est possible via les cheat codes d’augmenter ses capacités facilement, d’augmenter l’argent que l’on gagne ou encore toutes sortes d’améliorations qui facilitent grandement la vie dans la région froide que propose le jeu. Cependant, il est possible d’en arriver à des changements beaucoup plus radicaux grâce aux très nombreux mods que la communauté de joueurs très actifs de Skyrim a créés. À proprement parler, les mods représentent beaucoup plus de modifications que de simples cheat codes mais, même s’ils sont créés par des joueurs et non par les développeurs, ils constituent tout de même un code au sens strict et altèrent le fonctionnement du jeu. Si certains mods de Skyrim sont parfaitement « sérieux » et enrichissent le jeu, d’autres flirtent allègrement avec le plus grand n’importe quoi et, on ne va pas s’en cacher, cela nous amuse beaucoup.
4. Minecraft
Là non plus on ne parlera pas forcément que de codes de triche à proprement parler, mais le principe est bien le même, puisqu’il s’agit d’altérer les paramètres du jeu pour en changer la jouabilité. Le jeu indépendant réalisé par le Suédois Markus Persson est en effet un jeu dit de type « bac à sable » et en tant que tel, on y progresse à partir de rien et cela peut être particulièrement lent. Dans la mesure où il existe une commande implantée directement par le développeur dans le menu « options » du jeu et permettant d’autoriser ou non l’utilisation de code, on en est encore à se demander si on peut encore parler de code de triche. Enfin quoi qu’il en soit, quel que soit le nom qu’on lui donne pour se donner bonne conscience, l’utilisation de codes dans Minecraft facilite grandement la jeu et permet de nous changer la vie pour réaliser plus rapidement des constructions délirantes ou organiser notre monde selon nos moindres désirs.
5. SimCity
Encore un jeu de simulation Maxis. Bon, contrairement aux Sims, il est possible dans SimCity de mener sa ville de manière correcte sans utiliser de cheat codes, et c’est d’ailleurs tout le sel du jeu que de parvenir à gérer d’une main de maître les nombreux paramètres qui entrent en compte pour maintenir notre ville à flot. Seulement par moment, et surtout uniquement dans des modes bien définis du jeu, on a envie de se lâcher un peu et de créer une cité totalement utopique. Gagner plus d’argent (et ainsi doter la ville de plus d’infrastructure) ? Il y a un code pour ça. S’arranger pour qu’il n’y ait aucun Sims sans abri ? Il y a un code aussi pour ça. Faire disparaitre en un instant toute la criminalité ? Idem. En quelques commandes au clavier il est possible de créer un monde idéal et ça aussi, ça détend.
Quel bonheur que d’outrepasser sans vergogne les limites posées par les jeux… Malheureusement, ce n’est pas dans la vraie vie que l’on pourra utiliser un code pour être riche à millions, faire disparaître la pauvreté et la criminalité ou encore avoir un arsenal militaire à disposition (ce qui n’est peut-être pas plus mal tout compte fait dans ce cas précis…) ! Vous arrive-t-il de vous laisser aller au plaisir coupable d’utiliser des cheat codes 😛 ?
Par Romain Berthommier, le
Bonjour,
Je vous remercie pour cet article, mais je ne peux m’empêcher, à sa lecture, d’être un peu déçu.
L’introduction présente les inconvénients de l’utilisation de codes dans le cas de jeux en ligne, sans aborder les désagréments propres aux jeux hors-ligne, à savoir : le risque important de déséquilibrer le niveau de difficulté du jeu, pour obtenir un résultat sans saveur ni défi. Cette lacune va peser sur toute la suite de l’article.
Car en fait de jeux gagnant à être cheatés, on obtient seulement une liste, un peu arbitraire, de jeux ayant suffisamment de contenu pour que l’on soit tenté de les raboter, par flemme, ou parce-que l’on y a déjà joué. Une stratégie douteuse pour qui a payé son jeu, mais enfin… Les jeux présentés ici sont parfaitement interchangeables avec n’importe quoi : on pourrait remplacer Skyrim par un Baldur’s gate, les Sims par Civilization, ou GTA par une partie de solitaire, cela ne changerait rien. C’est plus rapide quand on triche ; voilà la seule démonstration que l’on obtient au final.
Quand à l’amalgame entre cheat code et mod, il passe malheureusement à côté de l’essentiel. Un cheat code déséquilibre le jeu pour le faciliter, là où un mod le modifie pour viser une expérience de jeu différente, mais équilibrée malgré tout. Pour le dire autrement, le code de triche ne vise qu’une seule saveur – une jouissivité intense et brève – tandis que les mods déploient le jeu vers une multitude de saveurs nouvelles et durables.
L’article, finalement, pourrait se résumer à ceci : tricher, c’est pas toujours bien, mais ça peut être jouissif des fois.
Cela méritait-il une telle démonstration ?
Pour autant, je crois que l’idée de départ était bonne, et qu’il doit être possible de trouver un panel de jeux gagnant réellement à être cheatés.
Les jeux recelant un un contenu de qualité, mais gâchés par un équilibrage douteux de la difficulté empêchant d’en profiter pleinement, pourrait entrer dans cette liste.
Plus intéressant peut-être, il doit exister des jeux pour lesquels l’utilisation de codes bien choisis permet de déployer une nouvelle dimension du jeu, comportant pour elle-même son lot de défis. L’exemple est un peu hors-sujet, mais je pense à Super Mario 1, jeu d’action-aventure à la base, qui avec un peu d’expérience et l’utilisation des warpzone change radicalement l’expérience proposée : on ne se bat plus, on explore plus, mais on file comme le vent dans une course d’obstacle ; le jeu ne devient pas plus facile, mais la dynamique n’est plus du tout la même.
Je crois que c’est là ce que cet article devrait chercher : des jeux dans lesquels l’utilisation de codes, au lieu de seulement réduire la difficulté ou la durabilité, ouvre à une expérience de jeu différente, et surtout inaccessible sans ces codes.
J’espère ne pas avoir été trop désagréable et vous souhaite une bonne continuation !