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« Je n’avais jamais vu ça » : cette IA a surpassé les meilleurs mathématiciens en direct, sans aucune hésitation

Illustration d’une intelligence artificielle analysant des équations mathématiques complexes devant un public de chercheurs
Lors d’une démonstration publique, une IA parvient à surpasser des mathématiciens humains sur des équations avancées, marquant un tournant dans la recherche scientifique – source DailyGeekShow.com

Lors d’un marathon de deux jours à Berkeley, le prototype d’OpenAI, o4-mini, a affronté trente sommités en mathématiques. En moins de temps qu’il n’en faut pour rédiger un article, l’IA a résolu des problèmes que ces experts n’osaient même pas imaginer. Le monde scientifique n’en revient toujours pas.

Quarante énigmes de haut niveau résolues en direct par o4‑mini (ChatGPT) lors du marathon de Berkeley 

Les 17 et 18 mai 2025, des chercheurs de Caltech, Oxford et Cambridge ont bivouaqué à Berkeley pour soumettre quarante énigmes inédites à o4-mini. Chacun des problèmes exigeait une créativité et une rigueur propre aux thèses de doctorat.

Dès l’ouverture du marathon, l’IA a plongé dans les énoncés. Rapidement, elle a présenté un plan de résolution : démonstration par récurrence, analyse modulaire puis méthode combinatoire. Ensuite, elle a calculé chaque étape en direct, sans aucune pause technique.

Au fil des heures, la salle est passée de l’ébahissement à l’exaltation. Lorsque l’IA a lancé « J’ai moi-même déduit le résultat », nombre de mathématiciens sont restés bouche bée. Finalement, seuls dix défis ont résisté à ses algorithmes, une performance jamais vue.

Le professeur Ken Ono du Massachusetts Institute of Technology a résumé : « C’est exactement ce que ferait un scientifique accompli. C’est effrayant de voir cette fluidité et cette précision en temps réel. »

De 2 % à 20 % de taux de réussite : la montée en puissance d’o4‑mini depuis fin 2024 

Ce succès s’appuie sur un premier bilan prometteur. Fin 2024, Epoch AI avait déjà testé o4-mini sur 300 problèmes originaux. Là où les anciens modèles plafonnaient à 2 %, lui en résolvait 20 %, franchissant un seuil décisif.

Plus inquiétant, l’IA améliore ses performances grâce à un apprentissage continu. Elle incorpore de nouveaux résultats de recherche en quelques heures et adapte ses stratégies mathématiques. Concrètement, o4-mini crée ses propres résumés de travaux et les applique immédiatement.

Par ailleurs, son autonomie progresse : elle vérifie ses propres démonstrations sans recourir à Wikipédia ou à d’autres sources externes. Pour le mathématicien Yang‑Hui He, « o4-mini rivalise désormais avec un doctorant exceptionnel, voire le surpasse sur certains aspects de créativité ».

Partenariats mathématicien–IA : comment o4‑mini ouvre la voie à des découvertes hybrides

Face à ce constat, l’avenir de la recherche s’annonce hybride. D’un côté, l’IA pourra générer des conjectures osées, explorant des espaces mathématiques inexplorés. De l’autre, les chercheurs valideront, corrigeront et étendront ces idées grâce à leur intuition et leur jugement critique.

Dans un premier temps, des équipes mixtes mathématicien-IA pourront accélérer les avancées en cryptographie ou en physique théorique, où chaque minute de calcul détermine un nouveau paradigme. En parallèle, ce partenariat favorisera la montée en compétences des jeunes chercheurs, qui apprendront à dialoguer avec l’outil.

Enfin, un cadre éthique doit encadrer cette révolution. Il garantira la transparence des algorithmes, la traçabilité des démonstrations et la responsabilité humaine. Car, en bout de course, l’Homme garde la prérogative ultime de la créativité et de l’interprétation. Grâce à o4-mini, la science entre dans une ère où la collaboration Homme‑machine ne se limite pas à l’assistance, mais révèle un véritable duo créatif.

Par Eric Rafidiarimanana, le

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