Portée par l’impeccable performance de Gina Rodriguez dans le rôle principal de Jane, la série fait sensation depuis 2014 comme la nouvelle comédie romantique à suivre sur les chaînes américaines. Religieuse et soucieuse des traditions, Jane décide de préserver sa virginité jusqu’au jour du mariage. Malgré cela, l’héroïne tombe enceinte et toute l’intrigue de la série s’enclenche. Lumière sur un nouveau phénomène de la télévision.
L’action se déroule à Miami et suit les péripéties pleines de surprises et de retournements de situations de Jane Villanueva, une jeune fille de 23 ans. Avant toute chose, Jane souhaite respecter les traditions de sa famille vénézuélienne pour qui la religion passe avant tout. Elle tombe enceinte malgré son voeu de rester vierge jusqu’au mariage, au plus grand malheur de son petit copain. Alors comment est-ce que cela a pu arriver ? Non, il ne s’agit pas d’une nouvelle vierge Marie, mais simplement d’une erreur de son docteur résultant en une insémination artificielle accidentelle.
À la base du projet de Jane the Virgin, on trouve une telenovela vénézuélienne. Pas de quoi faire rêver jusque-là. C’était d’ailleurs la première réaction de Jennie Snyder Urman, la directrice de la série, lorsqu’on lui propose le projet. Selon elle, le concept de base était un peu trop déjanté et elle n’était pas certaine de vouloir s’impliquer dans quelque chose de ce genre. Mais à force d’y réfléchir et de travailler le script pour le faire passer dans le moule des séries US, la série est devenue sa nouvelle obsession. Chose que ni elle ni la chaîne CW ne regrettent suite au succès colossal de la série.
En lisant le script, Gina Rodriguez confie tomber amoureuse instantanément du personnage, affirmant qu’elle transcende toutes les barrières culturelles que s’imposent les Latinos. Le rôle a d’ailleurs permis à Rodriguez de faire ses preuves auprès de l’industrie puisqu’elle est nominée pour une quinzaine de récompenses et de prix en l’espace de deux ans, dont deux fois aux Golden Globe Awards. Si sa grossesse est un premier choc, elle en subit un deuxième lorsqu’elle apprend l’identité du père : Rafael Solano, le propriétaire de l’hôtel dans lequel elle travaille qui se révèle être celui pour lequel le coeur de Jane battait lorsqu’elle était au collège.
Lorsqu’elle comprend sa situation, et suivant ses convictions religieuses, elle décide malgré tout de porter la grossesse à terme en se mettant d’accord avec Rafael que ce dernier en prendra la garde lorsque l’enfant naîtra. Rafael souffre d’un cancer et cet enfant est sa dernière chance de devenir parent. Lui laisser son enfant, cela parait simple lorsque ce dernier n’est qu’un embryon, mais plus la grossesse lui fait grossir le ventre, plus elle s’attache au futur enfant et plus elle et Rafael tissent une relation spéciale. Elle va devoir apprendre à gérer son destin pour préserver l’avenir de son enfant.
Nous ne sommes dans tous les cas pas dans de la grande télévision si l’on essaye de comparer Jane the Virgin aux meilleures séries de ces dernières années. Vous ne regarderez pas la série pour sa cinématographie ou son scénario, mais simplement pour son humour dépaysant et son personnage principal très bien écrit. Cela étant dit, la série ne prétend jamais proposer autre chose que cela. Le cahier des charges est assumé et respecté. Même le concept de base plutôt déjanté paraît presque plausible par moments grâce au casting impeccable de la série.
Malgré son synopsis plutôt bancal et son inspiration qui ne fait franchement pas rêver, Jane the Virgin est parvenue à charmer les États-Unis grâce à héroïne attendrissante, très humaine et brillamment interprétée. Le téléspectateur rigole plus que prévu, s’attache aux personnages sans s’en rendre compte et revient fatalement la semaine suivante pour le prochain chapitre. Selon vous, qu’est-ce qui fait que la série a pu connaître un tel succès ?