Célèbre primatologue, éthnologue et anthropologue britannique, Jane Goodall a marqué la fin du XXe siècle de son empreinte, et continue à le faire. Elle a notamment changé la façon dont nos sociétés perçoivent le monde et a montré comment l’Humanité pouvait coexister sainement avec son environnement.
Née en 1934 à Londres, Jane Goodall se passionne pour les animaux dès son plus jeune âge. Mais c’est à 23 ans qu’elle débute réellement son incroyable parcours de défenseur de la faune. A cette époque, elle saisit l’opportunité qui lui est donnée de se rendre au Kenya et commence une aventure qui ne finira plus.
A l’âge de 26 ans, elle décide de s’installer dans la région du lac Tanganyika, en Tanzanie. Vivant seule parmi les chimpanzés, elle étudie leurs habitudes, leurs comportements et leur organisation sociale et débute la plus longe étude de terrain menée sur des animaux sauvages dans leur milieu naturel. Elle fait alors plusieurs grandes découvertes, observant notamment, en 1960, un de ces grands singes fabriquer puis utiliser des outils pour attraper des termites.
Grâce à cette constatation, l’Humanité prend conscience d’un fait inimaginable pour l’époque, à savoir que les chimpanzés sont biologiquement très proches de l’Homme et qu’ils disposent de capacités intellectuelles développées et d’une organisation sociale forte, entretenant des relations durables entre eux durant toute leur vie.
Par la suite, et alors qu’elle poursuit ses recherches sur les chimpanzés, Jane Goodall fait d’autres trouvailles intéressantes, comme sur le régime alimentaire de ces singes. Elle découvre ainsi qu’ils sont végétariens, et non pas omnivores comme le veut la croyance de l’époque. Mais les travaux de la scientifique prennent rapidement plus d’ampleur, puisqu’elle aspire désormais à alerter l’opinion publique sur l’état de la planète et sur les dangers qu’elle encourt.
Dans cette optique, elle fonde en 1977 l’Institut Jane Goodall pour la protection de la biodiversité, l’aide au développement durable et l’éducation. Elle entreprend alors des actions comme la préservation des chimpanzés sauvages, la gestion de réserves naturelles ou la création de refuges en Afrique dont l’objectif est de recueillir les singes orphelins dont les mères ont été tuées par la chasse.
Parallèlement, elle agit aussi, à travers son institut, pour les jeunes générations. Le programme Root & Shoots voit ainsi le jour pour éduquer les jeunes et les encourager à s’impliquer dans des projets qui oeuvrent pour la préservation de la faune, de l’environnement et de la communauté humaine.
Cette dévotion aux autres, mais aussi à la préservation des animaux et de la planète, lui vaut plusieurs distinctions au cours de sa vie, comme lorsqu’elle est nommée dame commandeur de l’ordre britannique en 2004, ou que Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies, la nomme « Messager de la paix » de l’organisme international.
Dans cette vidéo (contenu en anglais), vous pouvez découvrir une retrospective sur la vie et l’œuvre de Jane Goodall :
L’action de Jane Goodall a une portée directe immense étant donné l’étendue de son action pour les causes animale, humaine et environnementale. Mais son oeuvre est aussi plus globale, puisqu’elle incarne un réel exemple de ce qu’il est possible de faire pour préserver la planète et vivre en saine cohabitation avec la faune. Si les personnalités qui ont marqué notre époque vous intéressent, découvrez également l’histoire de Bill Gates, ce génie de l’informatique et bienfaiteur au grand coeur.
Par Maxime Magnier, le
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