Pour tenter de sauver son secteur touristique, primordial pour son économie, l’Italie a annoncé la réouverture de ses frontières à partir du 3 juin. Les touristes européens pourront ainsi, sauf changement dans la situation sanitaire, se rendre dans la péninsule sans avoir à passer par la case quatorzaine obligatoire.
Dans la nuit de vendredi à samedi, à l’issue d’un Conseil des ministres autour de Giuseppe Conte, le gouvernement italien a annoncé la réouverture des frontières du pays. Afin de tenter de sauver sa saison touristique (secteur qui représente plus de 13 % du PIB), les ministres ont décidé de prendre cette mesure pour “relancer le flux touristique en prévision de l’été”.
C’est une surprise dans l’un des pays les plus touchés du monde. Pourtant, dès ce lundi, les commerces « non essentiels » ont rouvert, comme les cafés et les restaurants. L’Italie est progressivement entrée dans sa deuxième phase de déconfinement, sans ruée vers un « retour à la vie normale » pour l’instant. La Repubblica précise que “la Commission européenne travaille à une réouverture coordonnée des frontières de tous les membres de l’Union européenne. Il reviendra au Centre européen de prévention et de contrôle des maladies de cartographier le territoire européen et de bloquer les flux de voyageurs dans les zones à haute densité de contagion.”
Du côté de la France, Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État aux Transports, affirmait au micro de BFM TV que « la France et l’Italie vont s’efforcer d’avoir des mesures réciproques ». Au micro cette fois-ci de France Inter, il réagissait en affirmant : « Je sens bien que nos voisins italiens ont envie de faire redémarrer l’économie touristique avec le moteur européen mais (…) on est encore dans le temps de la lutte pour faire reculer l’épidémie, et le virus ne prend pas de vacances. »