Victime de sa popularité, l’Islande a vu sa fréquentation touristique augmenter en flèche. Les occidentaux ont élu leur nouvelle destination phare. Et pour cause, l’Islande, terre de feu et de glace a de quoi faire rêver les voyageurs avec ses paysages à couper le souffle. Mais ce boom touristique inédit n’est pas sans conséquence sur l’environnement.
Depuis janvier 2016, l’Islande a accueilli près d’un million de visiteurs. Cela représente une hausse de 34% par rapport à l’an dernier. Un gain de popularité qui remonte à l’éruption du volcan Eyjafjallajökull survenue en 2010. À cette époque, les caméras du monde entier se tournaient vers la petite île. L’occasion pour le globe de découvrir toute la beauté lunaire des paysages islandais.
Citoyens du monde, Américains et Allemands en tête ont souhaité visiter cette île entre mer, terre et glace. Alors que l’Islande ne recense que 330 000 habitants, l’office du tourisme de Reykjavik attend 1,7 million de touristes pour l’année 2016. C’est plus de cinq fois la population totale de l’île.
Nouveau secteur d’activité, le tourisme est devenu plus rentable que la pêche et la production d’aluminium. En 2015, il a rapporté 208,4 milliards de couronnes, soit 1,6 milliards d’euros au pays. Si ce marché représente désormais 23% du produit intérieur brut (PIB), il est aussi une menace pour l’environnement.
À cette allure, les globe-trotters qui rêvent de la nature islandaise pourraient bien en modifier durablement le paysage. Cet été, sur le seul mois de juillet 2016, pas moins de 236 000 touristes ont foulé les terres islandaises. Conséquence inévitable du tourisme : la hausse fréquentation qui se concentre autour de certains lieux stratégiques en change radicalement le visage.
L’augmentation touristique est si soudaine que les autorités n’ont pas le temps de s’organiser pour faire face à l’afflux. Ainsi, les sites naturels particulièrement prisés comme les geysers ou les champs de lave manquent cruellement de structures d’accueil. Un fait qui inquiète Anna Dora Saeporsdotti, responsable du département des sciences environnementales de l’université d’Islande.
Pour répondre à ce défi, tout en bénéficiant des rentrées d’argent que rapporte le tourisme, le gouvernement islandais explore différentes pistes. Limiter le nombre de touristes à l’année, interdire les randonnées hors sentiers ou bien instaurer un « Pass Nature » pour ouvrir l’accès aux différents sites naturels sont aujourd’hui à l’étude.
Par Victoria Ouicher, le
Source: Mr Mondialisation
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