Un des pionniers de l’intelligence artificielle a lancé une alerte très inquiétante sur l’intelligence artificielle. Il craint un « scénario cauchemardesque » lié à son invention, qu’il dit même regretter aujourd’hui. Il affirme même que l’IA représente un danger plus grand encore que le réchauffement climatique.
C’est une alerte très inquiétante lancée par un des pionniers de l’intelligence artificielle (IA). Le chercheur canadien Geoffrey Hinton a lancé un cri d’alarme dans le New York Times, lundi 1er mai, où il a annoncé son départ de Google, où il travaillait à mi-temps depuis 2013. Il annonce dans cet article que, selon lui, « les futures versions de cette technologie pourraient être un risque pour l’humanité ». Il déclare même, fataliste, qu’« une part de lui-même regrette l’œuvre de sa vie ». Il est vrai que Geoffrey Hinton est souvent considéré comme l’un des pères fondateurs, voire le « parrain », de l’intelligence artificielle. Pourquoi la craint-il aujourd’hui ?
Récipiendaire en 2019 du prix Turing, la plus prestigieuse des récompenses pour un chercheur en informatique, pour ses travaux sur l’IA, le scientifique affirme aujourd’hui que les perspectives de cette technologie sont « plutôt effrayantes » pour l’avenir. Dans une interview, il affirme : « Pour le moment, elles ne sont pas plus intelligentes que nous, pour ce que j’en sais. Mais je pense qu’elles pourront bientôt l’être. » Une perspective bien sombre, appuyée par ses craintes sur l’utilisation massive de vidéos, textes et photos faussés, qui empêcherait que « les gens normaux de distinguer le vrai du faux ».
Une vision alourdie par les scénarios « cauchemardesques » qu’il dit craindre si des personnes, ou même un État malintentionné comme la Russie de Vladimir Poutine, venaient à s’en emparer, détaille-t-il, amer, au New York Times. Des craintes corroborées par d’autres chercheurs, comme Elon Musk, le PDG de Tesla et cofondateur d’Open AI, qui avaient demandé, dans une lettre ouverte, une pause de six mois dans les recherches sur l’IA, afin de pouvoir définir des règles et limites claires.
Geoffrey Hinton va même plus loin en affirmant que, selon lui, l’intelligence artificielle est même plus dangereuse que le réchauffement climatique. « Avec le changement climatique, c’est très simple de savoir ce qu’il faut faire : il faut arrêter de brûler du carbone. Si nous faisons cela, les choses pourraient rentrer dans l’ordre », explique-t-il. En revanche, en ce qui concerne l’IA, « ce qu’il faut faire n’est pas clair du tout ».
Y’a qu’à demander à une IA