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Des intelligences artificielles sont en train de remplacer des humains dans des cabinets d’avocats

Le cabinet d’avocats Baker & Hostetler a annoncé avoir engagé Ross, une intelligence artificielle développée par IBM, pour s’occuper du pôle Droit à la faillite, qui compte actuellement une cinquantaine d’employés. Une technologie avancée très prisée des cabinets juridiques : une dizaine d’entre eux en sont déjà équipés !

 

Meilleur qu’un humain ? 

Ross est « la première intelligence artificielle avocate au monde ». Construit par IBM à l’aide de son ordinateur cognitif Watson, Ross a été conçu pour lire et comprendre la langue – l’anglais en l’occurrence. Il est capable d’émettre des hypothèses à partir de questions posées, puis de générer des réponses étayées de références et de citations pour aboutir à de solides conclusions. Ross a la particularité d’apprendre de sa propre expérience : plus on interagit avec lui, plus il gagne en savoir et en vitesse. Comme un humain le ferait…

« En plus de tout ça, Ross consulte la loi en temps réel pour vous informer de toutes nouvelles décisions de justice pouvant affecter le cas sur lequel vous travaillez. »

Le site internet de l’IA nous précise exactement comment fonctionne Ross : « Vous posez vos questions en termes clairs, comme vous le feriez avec un collègue, et Ross va lire l’ensemble des lois et répliquer par une réponse citée issue de lectures d’actualité de la législation, qui comprend des cas juridiques et des sources secondaires pour vous rendre opérationnel le plus vite possible. »

 

Des tâches ingrates ? Pas seulement…

Ross épargne aux avocats les inévitables corvées administratives comme le triage des données : il ne sélectionne que les cas les plus pertinents parmi les milliers qu’il aura collectés et recensés ! Il est d’autant plus utile que les réponses qu’ils formulent sont dans un anglais courant, compréhensible du plus grand nombre. L’IA reste également alerte sur les divers développements du système juridique, en particulier ceux qui sont le plus susceptibles d’impacter vos dossiers.

« Nous sommes fiers de nouer ce partenariat avec un vrai leader de l’industrie, à mesure que nous continuerons de développer l’IA des futurs assistants juridiques. »

Bob Craig

Selon Bob Craig, chef de l’information de Baker & Hostetler, ce recrutement totalement inédit est une aubaine pour le cabinet : « Chez Baker & Hostetler, nous pensons que les technologies émergentes telles que l’intelligence cognitive et l’apprentissage automatique peuvent nous permettre d’améliorer les services que nous proposons aux clients. ». Pour l’instant, Ross est strictement cantonné aux tâches ingrates, notamment la paperasse chronophage mais nécessaire au bon déroulement de l’entreprise. L’IA d’IBM n’est rien de plus qu’un assistant juridique sur lequel les avocats en charge du pôle Droit à la faillite peuvent se reposer.

Ross n’est pas un avocat. Du moins pas encore… Il lui reste pas mal de chemin à parcourir pour quitter son statut de machine élémentaire – en dépit de sa bluffante capacité d’apprentissage – et devenir un avocat à part entière capable de plaider en plein tribunal. Un scénario inconcevable aujourd’hui mais qui pourrait se concrétiser d’ici plusieurs décennies…

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L’intelligence artificielle permettra probablement de créer des emplois dans de nouveaux domaines via Shutterstock

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