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Une inscription vieille de 3 000 ans lie les royaumes de Salomon et de Saba

Elle était gravée en langue sabéenne

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Image d’illustration — Artush / Shutterstock.com

Après plus d’une décennie de recherches, des scientifiques israéliens sont parvenus à déchiffrer une inscription vieille de trois millénaires, gravée sur le col d’une jarre antique découverte à Jérusalem.

« Ladanum 5 »

Si ce tesson de poterie datant du Xe siècle avant notre ère, ainsi que les fragments de six autres grands récipients anciens, avaient été découverts en 2012, ce n’est que récemment que l’inscription qu’il comportait a livré ses secrets. Détaillé dans le Jerusalem Journal of Archaeology, son examen approfondi a révélé qu’elle avait été gravée en sabéen, parlé à l’époque biblique dans la péninsule arabique.

Plus ancien témoignage de cette langue ancienne jamais découvert en Israël, le terme « ladanum » constitue une référence au ciste porte-labdanum, ou ciste à gomme, arbuste méditerranéen dont la résine aromatique était notamment utilisée pour fabriquer des onguents, de l’encens et des parfums.

Selon les chercheurs israéliens, la découverte d’une telle inscription sur un récipient fabriqué localement illustre les relations étroites qui existaient entre le royaume de Salomon et celui de Saba (actuel Yémen).

Ayant prospéré entre 1200 av. J.-C. et 275 de notre ère, le royaume de Saba jouait un rôle essentiel dans la culture des plantes nécessaires à la production de parfums et d’encens, tandis que celui de Salomon contrôlait les routes commerciales qui traversaient le désert du Néguev et menaient aux ports méditerranéens où les marchandises étaient ensuite exportées.

Un éclairage précieux

« Le déchiffrage de l’inscription sur cette jarre révèle non seulement la présence d’un locuteur sabéen [occupant vraisemblablement un poste lié à la production d’encens] en Israël à l’époque du roi Salomon, mais éclaire également les relations géopolitiques [la jarre a été découverte dans une zone qui constituait également un centre administratif durant son règne] », explique Daniel Vainstub, auteur principal de la nouvelle étude.

« Il s’agit d’un autre témoignage des liens commerciaux et culturels étendus qui existaient entre Israël sous le roi Salomon et le royaume de Saba », conclut-il.

Routes commerciales transarabiques vers la Méditerranée — © Daniel Vainstub et al. / Jerusalem Journal of Archaeology 2023

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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