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Une étude révèle l’impact environnemental insoupçonné de la culture du cannabis

Aux États-Unis, il a quasiment triplé depuis 2012

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— DvorakPhoto / Shutterstock.com

De nouvelles recherches ont permis de préciser l’empreinte écologique de la culture commerciale du cannabis aux États-Unis, bien plus importante que l’on pourrait l’imaginer.

Des fermes indoor très énergivores

Plus de 60 % des 24 000 tonnes de cannabis produites chaque année aux États-Unis sont cultivées à l’intérieur d’installations intégrant des systèmes d’éclairage, de chauffage, de refroidissement et de ventilation particulièrement énergivores.

Si ces fermes « indoor » offrent des conditions optimales, permettant de maximiser la teneur en THC (principale molécule active du cannabis) des plantes et leur rendement, tout en sécurisant la production, jusqu’à présent, leur coût environnemental n’avait jamais été évalué précisément.

Pour ce faire, Evan Mills, du cabinet Energy Associates, et ses collègues se sont appuyés sur les dernières données relatives à la culture légale et illégale du cannabis aux États-Unis. Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue One Earth, la facture d’électricité globale s’élève à 596 pétajoules par an, correspondant à environ un tiers de la demande énergétique des centres de données du pays.

Associées à celles utilisées pour stimuler la croissance des plants, les émissions de dioxyde de carbone générées s’élèvent à 44 millions de tonnes par an (l’équivalent de 6 millions de foyers américains). Selon les calculs de Mills, le cannabis représente la moitié de l’empreinte écologique d’un consommateur quotidien.

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— photolona / Shutterstock.com

Une empreinte écologique qui a quasiment triplé depuis 2012

Sa légalisation progressive sur le territoire américain (y compris dans des parties du pays au climat plus « froid ») implique que la consommation énergétique des fermes et leurs émissions de CO2 ont quasiment triplé depuis 2012.

Pour Mills, le seul moyen de réduire significativement l’impact environnemental de cette industrie impliquerait davantage de culture en extérieur, que de nombreux États américains n’autorisent pas.

« De nombreux consommateurs préfèrent également les plantes cultivées en intérieur, plus puissantes », souligne Aaron Smith, de la National Cannabis Industry Association.

Plus tôt ce mois-ici, une étude sans précédent avait révélé l’impact du cannabis sur la mémoire.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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