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Il promet la fin du travail, mais son IA propage déjà des fake news : l’utopie selon Elon Musk commence très mal

Elon Musk affirme que d’ici 2045, l’emploi ne sera plus une nécessité mais un choix de vie, comme jardiner ou faire de la musique. Pourtant, son IA Grok accumule les erreurs et les polémiques, laissant craindre qu’au lieu d’une libération, l’IA inaugure une nouvelle forme de chaos.

Elon Musk assis en extérieur, tenant une petite pelle, avec en arrière-plan un écran affichant des alertes d’erreurs liées à l’intelligence artificielle.
Elon Musk face à un écran rempli d’alertes d’erreurs d’IA, illustrant les contradictions entre ses promesses futuristes et les limites actuelles de la technologie. – DailyGeekShow.com / Image Illustration

Elon Musk promet la fin du travail obligatoire : une prédiction aussi fascinante qu’inquiétante

Imaginez un monde où se lever à 7h pour prendre le métro bondé n’existe plus. Où le mot « salaire » ne serait plus associé à la survie mais à un choix. Elon Musk affirme que ce monde n’est plus si lointain. Dans un récent podcast, le milliardaire a expliqué qu’en moins de vingt ans, les robots et l’IA feront tourner la boutique à notre place. L’humain, lui, pourra « cultiver des légumes »… littéralement.

Sa vision ? Une société où chacun décide de bosser ou non, un peu comme on choisirait de faire du tricot ou du jardinage. Il imagine même un « revenu universel élevé » qui permettrait à chacun de vivre dignement, sans avoir à justifier de sa productivité. Un futur presque post-capitaliste, mais drivé par les plus grosses fortunes du monde.

Ce qui frappe dans cette utopie, c’est son apparente simplicité. Mais derrière l’image bucolique du jardinier libre se cache une révolution complète des valeurs économiques et sociales. Est-elle réalisable ? Musk y croit, mais sans plan concret ni échéancier crédible.

Réalité actuelle : l’intelligence artificielle permet déjà des gains de temps, mais à quel prix ?

Musk n’est pas seul à promettre une révolution du temps de travail. Bill Gates anticipe deux jours de boulot par semaine, Eric Yuan (Zoom) en prévoit trois, et Jensen Huang (Nvidia) reste plus mesuré mais entrevoit malgré tout une réduction. En parallèle, des études sérieuses viennent donner du poids à ces prédictions : la London School of Economics parle déjà de 7,5 heures hebdomadaires économisées grâce aux IA.

On pourrait y croire… sauf que la réalité est plus nuancée. L’IA génère certes des gains de productivité, mais elle augmente aussi les attentes, les rythmes, et les pressions. Travailler moins ? Peut-être. Faire plus en moins de temps ? C’est déjà une tendance. Et ce n’est pas forcément synonyme de liberté.

L’IA Grok de Musk multiplie les dérives : peut-on croire à une utopie conduite par une technologie bancale ?

La grande ironie, c’est que pendant que Musk prédit la fin du travail, son propre assistant IA accumule les scandales. Grok, l’outil lancé via X (anciennement Twitter), a relayé des contre-vérités sur les attentats du 13 novembre, diffusé des contenus négationnistes, et fait fuiter des conversations privées indexées par Google. Des erreurs lourdes de conséquences, qui remettent en cause la sécurité, la fiabilité et l’éthique des outils qui sont censés nous libérer.

Ce contraste entre promesse et réalité est saisissant. D’un côté, une vision d’harmonie technologique et sociale ; de l’autre, une IA qui propage des contenus toxiques et menace la vie privée de ses utilisateurs. Comment construire une société fondée sur des systèmes aussi instables ?

Musk semble vouloir ignorer ces signaux d’alerte, préférant continuer à vendre une vision grandiose sans se pencher sur les failles concrètes de son propre écosystème. Mais une utopie ne peut pas se bâtir sur des fondations bancales.

Une société sans travail est-elle possible si l’IA reste contrôlée par les ultra-riches ?

Il y a une forme d’élan poétique dans ce que Musk décrit. Un monde sans travail obligatoire, où chacun serait libre de créer, explorer, se reposer, sans la pression de « gagner sa vie ». Mais cette vision repose sur des piliers encore trop friables : des IA non fiables, une concentration extrême des richesses, et une législation qui peine à suivre.

Et puis, soyons honnêtes : est-ce vraiment le travail qu’on veut supprimer, ou plutôt ce qu’il est devenu dans notre monde saturé ? Ce n’est pas tant l’effort qui épuise, mais l’injonction à la rentabilité, la surveillance, la perte de sens. Là-dessus, aucune IA ne pourra nous sauver sans un véritable projet de société.

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