Chaque année, la foudre est responsable de plusieurs décès ainsi que de nombreux incendies, des tragédies en grande partie engendrées par notre incapacité à prédire les zones de frappe exactes de ce phénomène naturel. Récemment, l’École polytechnique fédérale de Lausanne a mis au point une intelligence artificielle capable de déterminer l’impact de la foudre à 10 ou 30 minutes près, dans un rayon de 30 kilomètres.
Un taux élevé de réussite
Cette méthode mise au point par l’École polytechnique fédérale de Lausanne fonctionne grâce à un algorithme de machine learning prenant en compte des données récoltées dans douze stations météorologiques suisses situées dans des régions urbaines et montagneuses entre 2006 et 2017.
Quatre paramètres ont été pris en compte : la pression atmosphérique, la température de l’air, l’humidité relative et la vitesse du vent. Ceux-ci ont ensuite été mis en corrélation avec les enregistrements provenant des systèmes de détection et de localisation de la foudre.
L’EPFL a expliqué que cette méthode a permis à l’algorithme d’apprendre à identifier les conditions favorables aux éclairs. Et l’intelligence artificielle a par la suite permis de l’appliquer aux données en temps réel. Une fois bien entraîné, le système affiche un taux de réussite entre 71 et 84 %, un chiffre largement supérieur aux autres méthodes de prédiction des zones d’impact de la foudre qui existent déjà.
Une méthode qui permettra de déplacer l’impact de l’éclair
Amirhossein Mostajabi, le doctorant à l’origine de la technique, a expliqué que les systèmes actuels sont lents et très complexes. De plus, ils nécessitent des données externes coûteuses obtenues par radar ou satellite. En revanche, leur méthode « est basée sur des données accessibles dans toutes les stations météorologiques, ce qui leur permet de couvrir des régions reculées échappant aux radars et satellites, et où les réseaux de communication ne sont pas disponibles ».
Cette invention sera utilisée dans le cadre du projet européen Laser Lightning Rod. Lancé en 2017, ce dernier a pour but de développer de nouveaux systèmes de protection contre la foudre. Il consiste notamment à envoyer un laser multitérawatt à haut taux de répétition dans l’atmosphère orageuse pour provoquer la foudre et la diriger vers un endroit bien déterminé, ce qui permettra d’épargner les zones vulnérables.
Par Kanto Andriamanjatoson, le
Source: Futura Sciences
Étiquettes: epfl, IA, intelligence artificielle, prédiction, foudre
Catégories: Actualités, Robots & IA
En français, la science prévoit, les voyantes prédisent. Allez dire à un météorologue qu’il prédit le temps et il vous remettra sur les rails !
@JES Ceci est complètement faux. Le terme prédiction est utilisée régulièrement en physique lorsqu’un futur résultat expérimental est pronostiqué ex ante à l’issue d’un calcul.