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L’hypothèse de la reine rouge : La course aux armements sans fin qui alimente l’évolution

Un rouage fascinant de la vie

tigre
— GUDKOV ANDREY / Shutterstock.com

Dans le cadre de la sélection naturelle, les espèces doivent constamment s’adapter pour ne pas être supplantées par des organismes concurrents ou décimées par leurs prédateurs. Une dynamique fondamentale de la vie décrite par « l’hypothèse de la reine rouge ».

Évoluer ou mourir

Cette idée a été évoquée pour la première fois par Leigh Van Valen en 1973, qui l’avait à l’époque qualifiée de « nouvelle loi de l’évolution ». Essentiellement, elle implique une co-évolution permanente des organismes évoluant au sein d’un même milieu, afin de maintenir une forme de « statu quo » en matière de répartition des ressources et de leur permettre de perdurer.

Les termes « reine rouge » font directement référence à une réplique de cette dernière dans le second volet des Aventures d’Alice au pays des merveilles, écrit par Lewis Carroll en 1871. « Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu’on peut pour rester au même endroit. »

Les scientifiques se sont tournés vers cette hypothèse pour expliquer l’évolution de la reproduction sexuelle. Selon la Royal Society, l’idée est encore une fois de considérer que les hôtes et les parasites évoluent ensemble.

« Si les hôtes sont des femelles sexuées, elles peuvent produire une progéniture génétiquement diversifiée et donc éviter l’infection par le parasite. En revanche, s’il s’agit de femelles clonales, leur progéniture n’a pas la capacité d’être aussi diversifiée génétiquement et sera plus susceptible d’être attaquée par les parasites. Ainsi, la co-évolution avec les parasites empêche les clones de prendre le dessus et donne un avantage aux espèces sexuées. »

Le lièvre et le renard

La relation prédateur-proie entre le lièvre et le renard illustre également l’hypothèse. Si le premier évoluait pour courir plus rapidement et échapper au canidé, une adaptation similaire interviendrait chez le second. Un schéma comparable à une course aux armements sans fin.

Un autre exemple particulièrement frappant de co-évolution implique les oiseaux, les papillons et les plantes.

L’asclépiade a évolué pour produire des composés toxiques afin d’empêcher les insectes de manger ses feuilles. En réponse, le papillon monarque a développé une résistance à ces toxines, lui permettant de consommer la plante. Les oiseaux ont acquis la même mutation génétique leur permettant de se nourrir de ces insectes sans s’empoisonner.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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