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Arthrite : ce cartilage artificiel intelligent détecte la douleur et la bloque

Selon l’Inserm, un Français sur deux souffre de douleurs articulaires

Arthrite
— PopTika / Shutterstock.com

Des chercheurs britanniques ont mis au point un cartilage artificiel intelligent qui va réagir au stress chimique lié aux poussées d’arthrite et libérer des composés pour les soulager.

Hydrogel « nouvelle génération »

À mesure que nous vieillissons, le cartilage qui protège nos articulations se dégrade, pour de bon. Afin de traiter efficacement les douleurs qui accompagnent l’arthrite, Stephen O’Neill et ses collègues de l’université de Cambridge ont développé un hydrogel injectable « nouvelle génération », réagissant aux variations de pH de l’organisme.

Lors d’une poussée d’arthrite, la zone autour de l’articulation touchée devient enflammée et légèrement acide. Essentiellement constitué d’eau, le nouveau matériau va devenir plus souple et gélatineux, entraînant la libération progressive d’analgésiques et/ou d’anti-inflammatoires qui vont interrompre la transmission de la douleur et soulager rapidement les patients.

Des tests impliquant un hydrogel chargé d’un colorant fluorescent ont montré que sa structure restait stable lorsqu’il était exposé à des niveaux de pH correspondant à la chimie normale du corps. Comme prévu, quand l’environnement devenait plus acide, le colorant était libéré.

« Ces matériaux détectent un déséquilibre et réagissent en administrant le traitement là où il est nécessaire », écrivent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans le Journal of the American Chemical Society. « Ce qui promet de réduire la prise de médicaments tout en améliorant la qualité de vie des patients. »

— Alexa_Space / Shutterstock.com

Une approche flexible

Prévoyant actuellement une nouvelle série de tests avancés sur des modèles in vitro, l’équipe estime que l’approche permettrait de réduire significativement les symptômes de l’arthrite, mais également d’autres affections associées à une forte inflammation.

« Il s’agit d’un procédé très flexible, qui permet d’incorporer à la fois des composés à action rapide et lente, pour des traitements allant de quelques jours à plusieurs mois », conclut O’Neill.

Précédemment, des recherches avaient lié la polyarthrite rhumatoïde à un déséquilibre du microbiote intestinal.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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