Envie de dépaysement ? Guacamelee vous transporte au Mexique durant le Jour des morts pour vous dévoiler, entre deux quêtes, des éléments de culture typiquement sud-américains. Loin d’être seulement une sortie touristique, ce jeu vous lance à la poursuite de criminels, ravisseurs de la fille du président. SooGeek vous en dit plus sur ce jeu coloré, aussi beau à observer qu’agréable à jouer.
En jouant fréquemment, il devient facile de citer les jeux qui vous ont marqué par leurs graphismes. Guacamelee a toutes les chances de rentrer dans votre top 10 tant ses décors sont magnifiques. Et pour cause, l’histoire se déroule au Mexique durant la fête des morts, un évènement marquant par ses couleurs et ses formes. Juan, le héros de ce jeu, doit partir à la recherche de la fille du président, kidnappée par des criminels. Derrière cet enlèvement se cache Calaca et ses sbires, des méchants sans foi ni loi qui ont profité des célébrations d’El Dia de Los Muertos pour mettre la main sur la jeune femme. Juan, le luchador masqué, se lance alors à la recherche de la demoiselle en détresse, au nom de leur ancienne amitié.
Pour pouvoir atteindre son but et retrouver la fille du président, Juan doit dans un premier temps apprendre les différents coups et esquives nécessaires à sa survie. Une formation importante pour faire face aux nombreux ennemis qu’il rencontrera : armés de boucliers ou d’armes lourdes, ils se relayeront pour barrer le chemin du héros. En leur absence, c’est le décor qui le ralentira et c’est avec agilité qu’il viendra à bout des différents niveaux du jeu. Ce dernier point est traité avec une certaine dose d’humour car quand ce grand gaillard qu’est Juan ne peut pas atteindre un endroit, il se transforme en poulet. Sa nouvelle forme lui permet de se faufiler dans les espaces étroits des niveaux.
Si jusque-là l’histoire semble être le seul point différent des autres jeux d’action ou de plateforme (le jeu se situant à la croisée de ces genres), un élément crée toutefois la surprise. En effet, Juan est capable de passer d’un monde à l’autre, comme le veulent les légendes relatées sur le Jour des morts. Une fois l’acquisition de ses pouvoirs complétée, le personnage peut passer d’une dimension à l’autre, allant du monde des vivants à celui des morts et lui permettant de jouer avec les différents niveaux. Il peut alors matérialiser des éléments d’un monde à l’autre pour faciliter son avancée. Attention toutefois, cela demande un certain temps d’adaptation pour les moins adroits.
Assez proche d’un beat’em all sur certains points, Guacamelee ne déçoit pas celui qui s’y aventure à la recherche d’affrontements. Le catcheur tient ses promesses et offre de nombreuses scènes de combats dans lesquels les enseignements préalables ne sont pas de trop. Les boss du jeu ne se laissent pas faire et c’est dans une aventure où la difficulté monte crescendo que le joueur doit faire preuve d’agilité pour arriver à ses fins.
Ce jeu, c’est à DrinkBox qu’on le doit : ces développeurs indépendants basés à Toronto ont créé une œuvre un brin déjantée en ajoutant à l’histoire de la demoiselle en détresse tout un panel de personnages hauts en couleur. Un coq qui enseigne le catch, un vieux sage sous la forme d’une chèvre et une sorcière névrosée ne sont que quelques-uns des personnages secondaires de l’histoire. Les dialogues, tout comme les personnages, sont teintés d’humour et le jeu ne se prend pas au sérieux en prêtant à ses héros des déclarations dénonçant le ridicule des situations.
Une fois le gameplay et le ton découverts, on peut observer la qualité des graphismes de Guacamelee. Des formes géométriques habillent les décors qui recèlent de références à d’autres jeux vidéo et l’ensemble du jeu porte les couleurs flashy propres à la célébration de cet événement qu’est le Jour des morts.
Un an après sa sortie, le jeu fut de nouveau présenté aux gamers dans une toute nouvelle version, Super Turbo Championship Edition, offrant de nouveaux niveaux, un nouveau pouvoir, de nouveaux ennemis et boss. A cela s’ajoutent un gameplay retravaillé, plus intuitif que dans sa première version, et tous les points forts qui ont fait le succès du premier opus. En bref, une version améliorée d’une œuvre déjà complète qui aura su séduire à nouveau les joueurs.
Vous l’aurez compris, Guacamelee est une réussite dont DrinkBox peut-être fier. Entre humour, action et graphismes magnifiques, le jeu est de plus en plus plaisant à mesure de son avancée et son histoire nous transporte dans un univers empreint de légendes et coutumes mexicaines. Chez SooGeek, nous avons adoré nous perdre dans les niveaux du jeu, si bien qu’un nouvel opus serait plus que bienvenu.