L’industrie de la mode est parmi les plus polluantes au monde, nous le savons. Par exemple, rien que pour fabriquer un jean, nous avons besoin de 7 500 litres d’eau en moyenne. De plus en plus de marques se démarquent par leurs initiatives, qu’on pourrait malheureusement qualifier de greenwashing, au lieu de mettre en place une véritable éthique écologique au coeur de leur production. Léa Lamblin s’est adressée à Géo et nous aide à adopter un comportement plus écoresponsable concernant la mode.
L’INDUSTRIE DE LA MODE EST L’UNE DES PLUS POLLUANTES
L’industrie de la mode est l’une des plus polluantes. Selon la Fondation Ellen MacArthur, 93 milliards de mètres cubes d’eau sont employés par cette industrie chaque année. C’est donc une catastrophe écologique de grande ampleur à laquelle nous participons, et qui s’accroit par notre façon de consommer, comme lorsque nous profitons des soldes, du Black Friday… L’Agence européenne pour l’environnement rapporte que la quantité de vêtements achetés s’est accrue de 40 % entre 1996 et 2012.
Les marques ont toutefois conscience de leur rôle important dans ce désastre écologique, et savent à quel point elles ont parfois une mauvaise image. C’est pourquoi de plus en plus d’entre elles tentent de redorer leur blason en faisant du greenwashing. Ce dernier s’apparente à des campagnes marketing bien réfléchies. Il est souvent l’apanage des marques de la fast fashion : « Ces marques vont utiliser la promotion de textiles bio, par exemple, pour redorer leur blason. Mais si on cherche un peu plus profondément, on se rend compte que les techniques de production, ou encore le reste des matériaux utilisés, ne sont pas du tout écologiques », raconte Léa Lamblin, chargée de mission environnement à la CLCV.
Certaines marques promeuvent en effet des méthodes de fabrication écoresponsables, qui ne sont en réalité pas écologiques du tout. La plus grosse partie du problème en cause est la quantité de matières naturelles utilisées lors de la fabrication d’un vêtement mais également le danger qu’implique pour l’environnement cette utilisation de substances chimiques, déversées par la suite dans la nature.
COMMENT FAIRE LA DIFFÉRENCE ENTRE GREENWASHING ET VRAIE MODE ÉTHIQUE
Pour éviter de se faire arnaquer et voir la différence entre greenwashing et mode éthique, il faut apprendre à analyser les étiquettes des vêtements et regarder les matières utilisées. Léa Lamblin nous conseille de « privilégier le coton bio, les matières recyclées ou encore les matières nobles comme le lin ou le chanvre, qui sont respectueuses de l’environnement ». Il faut s’abstenir d’acheter des vêtements en matériaux synthétiques et en coton non bio, responsable d’un quart de la consommation mondiale de pesticides.
Les labels certifiés “green” sont les plus fiables. Ces derniers sont en effet très utiles pour nous informer sur l’impact écologique d’un vêtement en particulier. Par exemple, Écolabel a pour objectif de nous donner des informations concernant la pollution émise par un vêtement et de nous assurer de l’absence de produits chimiques nocifs pour l’Homme. En Europe, nous avons également le label Global Organic Textile Standard qui nous permet de savoir si des produits biologiques ont été utilisés lors de la fabrication du vêtement et de limiter l’utilisation de métaux lourds et de produits cancérigènes. « Pour pousser au mieux ce contrôle, il existe aussi le label Oeko-Tex, qui va prendre en compte des critères environnementaux un peu plus poussés, comme la pollution de l’air, le transport… »
Finalement, il faut valoriser la “slow fashion” au contraire de la “fast fashion” puisque le problème principal de l’industrie de la mode se trouve dans la surproduction de vêtements. Nous définissons la slow fashion comme le fait d’acheter moins et de façon plus écoresponsable, alors que la fast fashion est caractérisée par l’évolution et le changement très rapide des vêtements proposés à la vente (d’ou le terme fast), et ce, plusieurs fois par saison, voire plusieurs fois par mois, comme le font H&M ou Primark. « Votre premier geste en tant que consommateur serait simplement de réduire vos achats », indique Léa Lamblin. La meilleure chose à faire est donc de se tourner vers la seconde main en achetant des vêtements d’occasion et en revendant les nôtres, ce qui nous semble de plus en plus facile grâce aux nombreuses applications qui existent sur le marché comme Vinted par exemple. C’est déjà un bon moyen de réduire son empreinte carbone.
« Les marques sont attentives à votre manière de consommer, n’oubliez donc pas que vous avez un rôle important à jouer », conclut Léa Lamblin. Car « en changeant vos modes de consommation, les marques évolueront avec vous ».
en effet, en particulier, la nocivité allergisante (urticaire, eczéma, rhinite, asthme) de tous les produits fongicides appliqués généreusement par tous les fabricants de meubles, textiles, vêtements, chaussures pour la conservation en stock ou pendant le transport , contre les moisissures est maintenant bien connue : https://www.officiel-prevention.com/dossier/protections-collectives-organisation-ergonomie/risque-chimique-2/la-prevention-des-risques-professionnels-des-fongicides