La puce quantique de Google résout des problèmes qui prendraient normalement des millions d’années

Google est l’une des plus grandes entreprises technologiques au monde, et elle est actuellement en course dans le développement de la technologie quantique. Dans ce domaine, Google a récemment fait une avancée importante puisque sa puce quantique a réussi à résoudre un problème quantique complexe à une vitesse hallucinante.

Google a dévoilé ce qui pourrait être l’ordinateur le plus rapide au monde

L’informatique quantique promet de transfigurer l’avenir de la technologie humaine et Google pourrait jouer un rôle déterminant dans ce brillant avenir. Récemment, le géant de la technologie a dévoilé Willow, une puce de mémoire quantique dotée d’une capacité de 105 qubits physiques. Cette petite puce informatique de quatre centimètres carrés a été fabriquée à partir de transmons, un type de qubit de charge supraconductrice conçu pour avoir une sensibilité réduite au bruit de charge.

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La particularité la plus impressionnante au sujet de cette puce, c’est qu’elle est capable de résoudre en cinq minutes un problème informatique qui prendrait à un ordinateur classique plus de temps que l’histoire de l’Univers. Cette avancée importante dans le domaine de l’informatique quantique a fait l’objet d’une étude publiée dans la revue Nature. Et d’après cet article, cette puce a été capable d’accomplir en moins de cinq minutes une tâche qui devrait normalement prendre 10 septillions d’années au cours des essais réalisés par le laboratoire quantique de Google à Santa Barbara.  

While everyone watches AI, Google broke time itself.

Their quantum chip just solved a problem that would outlast the universe — in 5 minutes.

And this is just the start…

What you need to know about Willow — and how it'll transform humanity in 2030+: 🧵 pic.twitter.com/18Icm2jRXy

— Kevin Joey Chen (@kevxalchemy) December 10, 2024

Malgré les contestations, Google maintient que sa puce quantique est très performante

Dans un communiqué, Google a expliqué que pour atteindre une telle performance, l’entreprise a développé une méthode qui permet d’enchaîner les qubits de la puce Willow de manière que les taux d’erreur diminuent à mesure que le nombre de qubits augmente. Plus encore, l’entreprise affirme également pouvoir corriger les erreurs en temps réel, une étape clé pour rendre ses machines quantiques pratiques. Bien sûr, comme c’était déjà le cas les années précédentes lorsque Google a dévoilé des avancées similaires dans ses recherches quantiques, la véracité de ses annonces a été contestée.

En 2019, IBM avait notamment contesté l’affirmation de Google selon laquelle sa puce quantique résolvait un problème qui prendrait 10 000 ans à un ordinateur classique. IBM avait affirmé que le problème pourrait être résolu en deux jours et demi en utilisant différentes hypothèses techniques sur un système classique. En ce qui concerne Willow, Google a déclaré avoir pris en compte les préoccupations précédemment énoncées dans ses dernières estimations. Ainsi, même dans les conditions les plus idéales, Google a déclaré qu’il faudrait encore au moins un milliard d’années à un ordinateur classique pour obtenir les mêmes résultats que sa toute nouvelle puce.

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Si cette avancée réalisée par Google est une source de préoccupation pour les entreprises qui se font la course pour le développement de l’informatique quantique, c’est un progrès important pour l’humanité. Cela nous rapproche d’un monde dans lequel il serait beaucoup plus facile et plus rapide d’effectuer des calculs bien plus importants que ceux qui étaient possibles jusqu’à présent. Cela accélérerait la création de réacteurs à fusion nucléaire ainsi que l’impact de l’intelligence artificielle, notamment dans le domaine médical. Quoi qu’il en soit, dans l’état actuel des choses, il faudra encore attendre quelques années avant que l’informatique quantique puisse avoir des applications hors laboratoire. Par ailleurs, l’ordinateur quantique de Google exécute instantanément une tâche qui prendrait normalement 47 ans.