Vous voulez découvrir la mythologie grecque sous un nouveau jour, bien plus sombre que ce que vous ont appris vos livres d’histoire de collège ? Alors God of War est fait pour vous. Imaginée exclusivement pour les consoles Sony, cette série de jeux vous glisse dans la peau de Kratos, héros grec au destin tragique qui a décidé de défier les dieux. Une histoire à la mesure de la saga : surprenante, bien pensée et violente à souhait. SooGeek vous fait remonter le temps à l’époque de ce héros qui a donné un nouveau visage à la mythologie grecque sur console.
Kratos est à l’origine l’un des capitaines de l’armée de Sparte. Comme d’autres avant lui, il excelle dans l’art de la guerre, où ses capacités de meneur d’hommes et de tacticien sont saluées malgré sa cruauté. Un jour, alors qu’il combat des barbares, Kratos est mis à mal par leur chef qui est sur le point de le tuer. Implorant l’aide d’Arès, le dieu de la guerre, celui-ci lui répond en changeant le cours de la bataille et en le sauvant de la mort à condition que Kratos devienne son serviteur. Une proposition que le guerrier accepte et qui sera lourde de conséquences.
En devenant le pantin d’Arès, Kratos sombre encore plus dans la démence, enchaînant les combats sanglants. Et alors que le dieu de la guerre l’envoie massacrer des innocents dans un temple, le guerrier va tuer sans le savoir sa femme et sa fille. Dévasté par son acte, Kratos va tout faire pour accomplir sa vengeance et tenter d’expier ses fautes. Commence alors une longue quête pour l’ancien soldat dont les cendres des femmes de sa vie sont désormais incrustées sur sa peau, comme pour rappeler l’horrible acte qu’il a commis et qu’il devra vivre avec toute sa vie.
La quasi-totalité de la saga a été développée par SCE Santa Monica Studios et elle a été lancée en 2005 avec God of War sur PS2. Le succès est immédiat pour Kratos, aussi bien au niveau des joueurs que des critiques. Sa popularité lui permet d’avoir droit à une suite, God of War II, arrivée sur nos PS2 en 2007 et à 2 aventures annexes sur PSP, Chain of Olympus et Ghost of Sparta.
L’arrivée de la PS3 ne va pas freiner les ardeurs de notre héros grec qui s’offre deux aventures supplémentaires sur la console de Sony : God of War III en 2010 et God of War Ascension en 2013. Le Fantôme de Sparte a aussi eu droit à une aventure annexe sur téléphone portable, God of War Betrayal, mais celle-ci est sortie exclusivement en Amérique du Nord en 2007.
Surfant sur la tendance amenée par des jeux comme Devil May Cry, God of War est une saga orientée beat’em all. Exploration et combat sont au menu et font appel à vos talents de joueur mais aussi à votre réactivité avec sa profusion de QTE alias les Quick Time Events. Ces mini-scènes viennent entrecouper les combats et nécessitent de faire une combinaison de touches définies à l’écran pour être réalisées. Sans proposer de vraies nouveautés, le gameplay du jeu est cependant accessible à tous et parfaitement maîtrisé. Kratos est maniable, il répond très bien aux actions et les QTE ajoutent un peu de difficulté et de piment à l’aventure.
Pour éliminer les ennemis sur votre route, vous pouvez compter sur la puissance du guerrier aux marques rouges ainsi que sur un arsenal composé d’armes dérivées d’objets divins comme les lames du Chaos, le poing d’Hercule ou les sandales d’Hermès. Des objets aussi magiques que puissants qui vont vous permettre de taper tout ce qui bouge et de faire voler le sang de vos victimes. Car ce qui a fait le succès du jeu à sa sortie est sa violence.
Kratos est violent de nature et encore plus après avoir été sous les ordres d’Arès. Ce trait de caractère lui vaut de faire partie du cercle très sélect des jeux possédant un PEGI 18. Les 2 opus PS2 comptent parmi les quelques jeux de la console exclusivement réservés à un public majeur. Avec son passage sur PS3, la série conserve un PEGI 18 même si celui-ci est plus accepté car la console est plus adulte de base. Toutefois, la violence n’est pas mise de côté, et si vous y avez joué, vous devez avoir en mémoire certains passages notamment une rencontre particulièrement douloureuse entre une tête et le bas d’une porte.
Au-delà de son gameplay ou de sa violence parfois extrême, c’est également son univers qui a rendu God of War populaire. La mythologie grecque était à l’arrivée du premier jeu une thématique présente surtout via des jeux de stratégie comme Age of Mythology et, dans quelques rares cas, via d’autres jeux. Pour la première fois avec God of War, les légendes grecques vous montrent leur côté sombre tout en gardant ce qui fait leur succès, à savoir leurs pouvoirs, leurs histoires tumultueuses et leur soif de puissance. Et d’autres créatures moins sympathiques viennent également vous taquiner, de l’hydre aux sirènes en passant par les titans.
Loin de l’image parfois trop sage des jeux mettant en scène la mythologie grecque, God of War est une saga devenue culte à plus d’un titre sur les consoles de Sony. A la fois simple à prendre en main, très violente et avec une histoire entre vengeance et trahison, la série a tout de la tragédie grecque qui vous prend aux tripes. Son héros est d’ailleurs entré dans la légende aussi bien grâce à son passé, sa puissance et même son look reconnaissable entre 1 000. De quoi donner envie de replonger dans vos cours de collège mais méfiez-vous : les dieux sont bien moins gentils qu’ils en ont l’air !
Par Justine Manchuelle, le
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