Lorsqu’on parle d’animaux menacés d’extinction, nous pensons très souvent aux rhinocéros ou aux grands requins blancs, mais très rarement aux girafes. En trois décennies, les populations ont pourtant diminué d’environ 40 %. Selon Julian Fennessy, codirecteur de la Fondation pour la préservation de la girafe, il s’agirait d’une extinction silencieuse parce que les gens pensent que l’animal ne craint rien à l’état sauvage.
Une nouvelle taxinomie depuis 2016
En 2016, une équipe de scientifiques a découvert une nouvelle taxinomie des espèces de girafes. Si l’on pensait autrefois qu’elles appartenaient toutes à l’espèce Giraffa camelopardalis, l’analyse génétique a démontré qu’il existait en fait quatre espèces de girafes, divisées elles-mêmes en cinq sous-espèces.
Malheureusement, seules deux sous-espèces ne seraient actuellement pas menacées d’extinction. Si le braconnage est une raison évidente de cette extinction silencieuse, il semblerait que la diminution de leur habitat y soit également pour quelque chose.
En Afrique de l’Est, la croissance démographique et le changement climatique poussent les éleveurs et les agriculteurs à étendre leurs activités vers les zones sauvages. Or, les clôtures empêchent les animaux de se nourrir. La girafe réticulée et la girafe masaï sont en l’occurrence les espèces les plus touchées par cette situation.
Une situation critique
La situation est critique en Afrique. La girafe de Nubie, qui est principalement localisée en Ouganda, est considérée comme une espèce en danger critique d’extinction. Sa population a notamment diminué de 97 % pendant les trente dernières années.
En outre, la girafe du Niger est actuellement l’une des espèces les plus rares de girafes qui existent. Si elle comptait 49 individus en 1996, la population est heureusement passée à 600 individus 25 ans plus tard. La politique de conservation des girafes au Niger a connu un grand développement en 2011.
Alors qu’il ne restait plus que très peu de spécimens, des mesures ont été prises pour mettre fin au braconnage. En outre, les scientifiques ont eu l’idée de transférer les animaux à plus de 800 kilomètres de leur habitat initial pour qu’ils puissent fonder une nouvelle population tout en restant en bonne santé.
Par Kanto Andriamanjatoson, le
Source: National Geographic
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