À Gaza, territoire palestinien dirigé par le Hamas, les conditions de vie sont catastrophiques. La majorité de la population vivait déjà majoritairement en dessous du seuil de pauvreté mais, avec la pandémie de Covid-19, c’est désormais 90 % de la population qui est menacée par la misère.
Un territoire déchiré par la guerre
La bande de Gaza est une bande de terre située le long de la mer Méditerranée au Proche-Orient. Son histoire est indissociable de celle d’Israël. En 1947, un plan de partage de la Palestine mandataire est établi par l’ONU, ambitionnant de créer un État israélien et un palestinien, mais ce plan est rejeté par les Arabes de Palestine. S’ensuit la guerre de 1947-1948, durant laquelle de nombreux Palestiniens se réfugient à Gaza.
Suite à la guerre des Six Jours en 1967, le territoire est occupé par l’armée israélienne. En 1987-1988, la première intifada contre l’occupation israélienne démarre à Gaza, et le Hamas, mouvement islamiste souhaitant que la Palestine recouvre le territoire du mandat britannique, ce qui inclut également l’État d’Israël, qui dirige aujourd’hui la bande de Gaza, est créé. Sous le régime du Hamas, un Islam rigoureux est mis en place, et les autres religions sont réprimées. En 1993, les accords d’Oslo prévoient une plus large autonomie accordée aux territoires occupés, mais le projet est aujourd’hui au point mort. En 2005, l’armée israélienne s’est désengagée de la bande de Gaza, toutefois, comme le rappelait Le Figaro en 2014, citant l’ONG israélienne Gisha, Israël continue d’administrer « les registres d’état civil, les eaux territoriales, l’espace aérien ainsi que l’unique terminal commercial. »
Un territoire « invivable » aggravé par la pandémie
En 2017, un rapport de l’ONU déclarait que la situation dans la bande de Gaza était déjà « invivable ». Avec plus de 2 000 000 d’habitants en 2018, ce qui correspond à une densité de population de 2 479 habitants/km2 – alors qu’une densité de population « moyenne », en Europe de l’Ouest, se situe plutôt entre 100 et 400 habitants par km2 -, le territoire est donc surpeuplé. Et, du fait des blocus qui lui sont imposés à la fois par Israël et l’Egypte, l’approvisionnement en électricité y est très faible (2h par jour en 2017), les soins médicaux y sont quasi inexistants et le chômage des jeunes s’y élevait à 60 %.
À cause de la pandémie de Covid-19, la pauvreté s’est intensifiée dans ce territoire déjà fortement marqué. Bien que le territoire n’enregistre aucune mortalité et très peu de cas, des mesures de confinement y ont été prises. Ainsi, les mosquées sont fermées et, en ce mois de ramadan où traditionnellement l’aide aux plus démunis se fait plus forte, les populations les plus fragiles n’ont plus nulle part où venir demander de l’aide, la mosquée étant l’endroit principal pour venir rompre l’iftar, soit venir trouver à manger.
Beaucoup de personnes au chômage ou pauvres dépendent des dons fournis pendant le ramadan. Salah Jibril, chômeur de 47 ans, déclare à l’Orient-Le Jour que « le ramadan nous permet normalement de tenir toute l’année », mais cette année, il ne sait pas comment lui, sa femme et leurs 6 enfants vont s’en sortir.
Même chose pour Oum Mohamed Talba, qui déclare à Daraj qu’avec la fermeture des marchés, où elle parvenait à peine à gagner sa vie en vendant des vêtements, la situation est devenue catastrophique pour elle et sa famille. “Aujourd’hui, je n’ai plus assez d’argent pour acheter ne serait-ce que du pain”, affirme-t-elle. Comme elle, c’est désormais 90 % de la population gazaouie qui se retrouve en dessous du seuil de pauvreté.
Mise à jour le 06/05/2020: En 2005, l’armée israélienne s’est désengagée de la bande de Gaza, toutefois, comme le rappelait Le Figaro en 2014, citant l’ONG israélienne Gisha, Israël continue d’administrer « les registres d’état civil, les eaux territoriales, l’espace aérien ainsi que l’unique terminal commercial. »
Par Marine Guichard, le
Source: Courrier International
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Gaza OCCUPÉ ?!
Et vous osez écrire : « En 1993, les accords d’Oslo prévoient une plus large autonomie accordée aux territoires occupés, mais le projet est aujourd’hui au point mort.En 2017, un rapport de l’ONU déclarait que la situation dans la bande de Gaza était déjà « invivable. ».
Il ne s’est donc rien passé entre 1993 et 2017 ?
Si : EN 2005, Israël a pris unilatéralement la décision d’ÉVACUER Gaza, depuis sous la dictature du Hamas, organisation reconnue comme terroriste, qui a pris le pouvoir par un coup d’État et liquidé les représentants de l’Autorité palestinienne. Le Hamas a détourné l’aide énorme de la « communauté internationale » pour financer des agressions incessantes contre la population civile d’Israël au lieu d’assurer le développement de Gaza au profit de son peuple et de travailler à la construction d’un véritable État. Les conflits ouverts qui en ont résulté n’ont pas mis fin à l’aide fournie par Israël (eau, électricité, santé…)
qui terrorise lautre
Merci pour cette information car beaucoup de musulmans considèrent gaza comme une victime alors qu elle est victime de un état islamiste terroriste qui ne s occupe pas d elle
Ce territoire n’est pas oc coupe par Israël du fait qu’il est dirigé par le Hamas, anti Israël. Ce qui arrive dans ces territoires palestiniens, c’est que cet « Etat » n’est pas viable, il ne survit que grâce aux dons, subsides et aux aides des diverses ONG qui lui vienne en aide. Aujourd’hui cette aide se tarrit, l’Arabie, l’Iran ont réduit si pas supprimé leurs aides, les ONG quittetn le navire , d’où les moyens de subsistance disparaissent car le peu qui reste est détourné par le Hamas pour acheter et développer des armes, pas pour la nourriture, medic agents et autre. Aujourd’hui, les Palestiniens n’ont plus de leur Allah pour leur venir en aide, mais il semble que c elui-ci aussi se détourne d’eux.