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Frelon asiatique : ce que vous devez absolument savoir avant d’agir… sous peine de provoquer une attaque collective

On croit bien faire, et pourtant… Face au frelon asiatique, la moindre erreur peut coûter cher. Non, ce n’est pas un insecte comme les autres. Et non, ce n’est pas une bonne idée de jouer les héros avec une tapette ou une chaussure. Avant de réagir, mieux vaut savoir ce que vous risquez.

Frelon asiatique en vol face à une tapette électrique près d’une habitation, illustrant le danger d’une intervention amateur
Tenter de tuer un frelon asiatique avec une tapette peut provoquer une attaque collective et mettre votre vie en danger – DailyGeekShow.com / Image Illustration

Un redoutable chasseur d’abeilles qui bouleverse l’équilibre de nos écosystèmes

Depuis son arrivée accidentelle en France dans les années 2000, le frelon asiatique s’est imposé comme un fléau. En apparence, c’est juste une grosse bestiole rayée. En réalité, c’est un redoutable prédateur d’abeilles, capable de décimer une ruche entière en quelques heures. Une seule colonie peut capturer jusqu’à 11 000 abeilles en une saison.

Ce carnage silencieux a des conséquences bien réelles. Moins d’abeilles, c’est moins de pollinisation, donc moins de fruits, de légumes, de fleurs. Par conséquent, c’est un déséquilibre qui s’étend à tout l’écosystème. De plus, l’inquiétude des apiculteurs, les pertes agricoles et les risques pour les humains s’ajoutent au tableau. On obtient alors un vrai casse-tête environnemental… et sanitaire.

Le réflexe d’écraser un frelon peut déclencher une attaque collective fulgurante

L’instinct nous pousse parfois à agir vite. Un frelon vole trop près ? On sort la raquette. Pourtant, c’est une très mauvaise idée. Le frelon asiatique, lorsqu’il est écrasé, libère une phéromone d’alarme. Ce signal chimique redoutable est capté par ses congénères à plusieurs dizaines de mètres. Résultat : en une minute, vous pouvez vous retrouver encerclé.

Il ne s’agit pas d’un scénario catastrophe hollywoodien. En réalité, les attaques collectives sont bien réelles, et les piqûres multiples peuvent provoquer des réactions graves, voire mortelles, chez les personnes sensibles. Et surtout, écraser un individu ne règle rien : le nid reste actif, et les ouvrières sont prêtes à défendre leur territoire.

Alors que faire ? Avant tout, il faut garder son calme, s’éloigner lentement, et surtout faire appel à des professionnels. Ces derniers sont équipés, formés, et savent neutraliser les nids sans mettre en danger les riverains. Ils disposent également des moyens adaptés pour intervenir rapidement en cas de danger immédiat.

Identifier un nid de frelon asiatique pour éviter les mauvaises surprises à l’automne

Si on veut vraiment limiter la propagation, repérer les nids est la première étape. Ces derniers sont faciles à confondre avec ceux des frelons européens. Toutefois, ils présentent des signes distinctifs. Celui du frelon asiatique est souvent suspendu très haut, à la cime des arbres, et peut atteindre jusqu’à 1 mètre de diamètre. Il a une forme ronde, régulière, avec une entrée latérale, contrairement à son cousin local.

Le meilleur moment pour les repérer ? C’est à l’automne, quand les feuilles tombent et que ces boules grisâtres apparaissent dans les branches nues. Si vous en voyez un, n’approchez pas. Ne cherchez pas à vérifier s’il est actif. Dans ce cas, mieux vaut prévenir votre mairie ou une structure spécialisée. Vous ferez ainsi un geste concret pour la biodiversité… et pour votre sécurité.

Des actions simples et concrètes pour limiter leur prolifération autour de chez vous

Le frelon asiatique semble invincible, mais nous avons tous un rôle à jouer. Pour commencer, on peut installer des pièges sélectifs dès le printemps, au moment où les reines fondatrices sortent d’hibernation. Attention toutefois à ne pas piéger d’autres insectes utiles : certains modèles sont conçus pour limiter cet impact.

Par ailleurs, évitez de laisser traîner de la nourriture sucrée à l’extérieur. Les frelons en raffolent, surtout en fin d’été. Et bien sûr, si vous êtes apiculteur, équipez vos ruches de grilles anti-frelons, surveillez les alentours, et ne tardez pas à signaler toute activité suspecte. En somme, la lutte contre le frelon asiatique est un effort collectif. Mieux le connaître, c’est mieux s’en protéger.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

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