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Une découverte plutôt inattendue. L’analyse de la substance graisseuse suintant du gouvernail d’un navire de recherche américain a révélé une forme de vie entièrement nouvelle pour la science.
ShipGoo001
Sillonant les Grands Lacs, le Blue Heron avait été transféré en septembre dernier dans un chantier naval de Cleveland en raison d’un arbre d’hélice bruyant. Lors de sa réparation, une substance inhabituelle coulant le long du timon du gouvernail a attiré l’attention des ouvriers, qui ont contacté Doug Ricketts, du Large Lakes Observatory, et des scientifiques de l’université du Minnesota afin qu’ils l’examinent.
« À notre grande surprise, elle renfermait des formes de vie », explique le biologiste Cody Sheik. « Nous avons trouvé une quantité importante de biomasse dont l’ADN était en grande partie intact. »
La comparaison des séquences extraites à celles provenant de bases de données mondiales a révélé il s’agissait d’un micro-organisme nouveau pour la science, provisoirement baptisé « ShipGoo001 ». Des analyses sont actuellement en cours afin de préciser son métabolisme.
Researchers at the University of Minnesota Duluth found the previously-undiscovered microorganisms hiding in the tar-like goo oozing out of a research vessel’s rudder shaft.
— Great Lakes Now (@GreatLakesNow) July 1, 2025
Story by @BridgeMichigan: https://t.co/r0fobZVmkP
Similaire à d’autres microbes précédemment découverts dans des puits de pétrole et des fosses à bitume, cet organisme unicellulaire prospère dans un environnement anoxique (absence d’oxygène), visqueux et tempéré. Le fait qu’il n’ait pas été remarqué auparavant suggère qu’il serait resté en dormance dans l’huile du gouvernail du Blue Heron, et aurait commencé à se développer pendant sa maintenance.
D’autres exemples récents
En 2022, l’analyse de prélèvements réalisés à Hawaï avait permis la mise en évidence d’un impressionnant éventail de microbes jusqu’alors inconnus, prospérant dans les grottes géothermiques, les tubes de lave et les cheminées volcaniques de l’île.
L’année suivante, des échantillons de sol provenant de l’île éphémère d’Hunga Tonga, dans le Pacifique, s’étaient révélés renfermer une communauté inattendue de minuscules formes de vie métabolisant le soufre et les gaz atmosphériques, semblables à celles observées à Yellowstone.