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Des géologues forent le manteau terrestre à une profondeur record

Avec des implications pour la recherche de formes de vie extraterrestres

Manteau Terrestre
Image d’illustration — Maximillian cabinet / Shutterstock.com

Une équipe internationale de scientifiques a récemment obtenu un échantillon record du manteau terrestre, qui va contribuer à éclairer la géologie profonde de notre planète ainsi que les limites de la vie microbienne.

Forage record

Représentant environ 82 % du volume de la Terre et 65 % de sa masse, le manteau possède une composition minérale unique et une consistance étrange, comparée à celle d’un caramel mou. Cette couche intermédiaire se situe entre le noyau et la croûte terrestre, connue pour atteindre plusieurs dizaines de kilomètres d’épaisseur, mais se révélant nettement plus fine dans certaines régions du globe.

Pour réaliser leur carotage record, les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Science, se sont rendus près de la dorsale médio-atlantique. Une zone de l’Atlantique Nord résultant de la lente séparation des plaques eurasienne et nord-américaine, ayant permis aux roches du manteau d’émerger et d’atteindre le plancher océanique.

Alors que les précédents efforts n’avaient pas permis de dépasser 200 mètres, l’équipe du navire de recherche JOIDES Resolution a réussi à forer jusqu’à 1,2 kilomètre de profondeur dans les roches du manteau.

— © Professor Johan Lissenberg

L’analyse des échantillons a révélé que la péridotite (roche commune du manteau supérieur) avait logiquement beaucoup interagi avec l’eau de mer, ayant conduit à sa « serpentinisation », une transformation métamorphique lui donnant une texture proche de celle de la peau de ces reptiles. La présence d’autres types de roches suggère quant à elle une frontière entre la croûte et le manteau beaucoup moins nette que prévu.

Des implications pour la recherche de formes de vie extraterrestres

La visée de ces travaux n’était pas purement géologique. Les chercheurs ont également isolé différentes sections contenant des micro-organismes, dans le but d’étudier les réactions chimiques qui produisent de l’hydrogène et d’autres molécules indispensables au maintien de ces formes de vie.

« Elles vont nous permettre de sonder les limites de la vie dans ce type d’environnement souterrain profond, afin de mieux cerner ses origines et les endroits où elle pourrait exister au-delà de la Terre », explique le professeur Gordon Southam, co-auteur de l’étude.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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