La magie et les autres éléments vus et revus dans les films fantastiques sont indispensables aux histoires du genre, mais la façon d’utiliser ces éléments est parfois redondante et prédictible. Les films ne sont pas les seuls coupables, mais parce qu’ils doivent souvent condenser les histoires, les clichés ressortent davantage. Passons en revue les éléments les plus attendus des films de fantasy !
Ceux qui habitent ces mondes fictifs
Pour peupler ce monde, des humains ne seront certainement pas suffisants. Après réflexion et pour suivre la tradition de Tolkien, il est préférable d’ajouter des races bien distinctes : la plupart du temps des elfes et des nains sont les premières additions. Les centaines d’histoires ayant dépeint leurs civilisations au cours des oeuvres du genre fantastique permettent de les introduire facilement dans de nouvelles histoires. Les lecteurs et spectateurs adorent découvrir de nouvelles cultures, mais seront moins déconcertés si les personnages sont humanoïdes.
Après cela, il faut ajouter des géants, des gobelins, des orques, etc. Mais ce ne sont pas les seules espèces à peupler les mondes fictifs que vous avez l’habitude de voir au grand écran. Il y aura aussi certainement des créatures fabuleuses qui vous dépayseront encore plus. Les premiers à s’ajouter au casting sont bien entendu les dragons. Après eux viennent les esprits, les démons, les incarnations des éléments naturels comme les rivières et les forêts, bref, un ensemble issu de la mythologie mondiale, remanié à la sauce fantastique. Ils peuvent soit aider le héros à accomplir sa quête ou au contraire être des obstacles entre lui et son but. Dans The Hobbit, Smaug est clairement dans la deuxième catégorie, alors que Falkor de L’Histoire sans fin est dans la première.
Les éléments magiques
Est-ce que ça serait vraiment un film fantastique sans une bonne dose de magie ? Que cela soit pour détruire quelque chose, protéger d’autres personnages, vous aider à faire votre ménage ou à jouer avec la mort, les sortilèges sont devenus monnaie courante dans les histoires de fantasy. Il est rare que seul l’un des deux côtés possède des pouvoirs et bien souvent, le bien et le mal s’affronteront dans une bataille finale épique où les sorts des deux camps révéleront leur pleine puissance. Au cinéma, en plus de servir la narration, la magie offre un spectacle incroyable grâce aux effets spéciaux.
Pour aider le héros à contrôler ses pouvoirs ou pour vaincre ses ennemis, l’histoire introduira presque toujours des artéfacts, des objets magiques qui peuvent être perdus puis découverts par hasard ou alors déjà établis dans la narration. Ils peuvent avoir des pouvoirs redoutables ou guérir des personnages de différentes afflictions. Suivant les univers, il y aura parfois un objet bien plus puissant que tous les autres existants, et pourra être le point central de l’intrigue. Si c’est le cas, le but du méchant sera forcément de s’en emparer et pourrait plonger le monde dans les ténèbres.
En plus des sortilèges et des objets magiques, un concept qui revient très souvent est celui de la prophétie. Cette dernière prédit souvent la fin du règne du méchant, sa chute ou bien tout simplement l’issue de la bataille finale opposant les deux camps principaux. C’est un des concepts clefs du monde de la fantasy, qu’on la trouve dans un vieux grimoire ou racontée par une mystérieuse sorcière, la prophétie révèle la fin, mais pousse le spectateur à se demander comment le héros, qui est souvent dans une situation périlleuse, pourra trouver son chemin jusqu’à rejoindre la prophétie en question. Plus rarement, le protagoniste voudra combattre cette prophétie et ne pas devenir l’instrument du destin.
Les grands archétypes
Le premier et le plus commun fait écho à la prophétie mentionnée plus haut puisqu’il s’agit de l’archétype de l’élu. Ce sera un orphelin, un enfant pauvre du peuple, bref quelqu’un qui d’apparence, ne sort pas du lot. Ainsi, le spectateur s’identifie plus facilement, lui qui a attendu toute sa vie que quelque chose de magique se produise dans sa vie. Même si c’est l’élu, il aura bien entendu besoin d’alliés et d’amis s’il veut réaliser la prophétie, et ce sera parfois l’une des morales de l’histoire : oui, c’était l’élu, mais sans ses amis, il n’aurait jamais réussi à accomplir sa destinée.
Et quelle est sa destinée ? De détruire le seigneur des ténèbres, le principal antagoniste et/ou de restaurer la vie sur un royaume paralysé par les ténèbres. Le méchant et le héros sont souvent liés, comme deux faces de la même pièce, l’un n’a aucune raison d’exister sans l’autre. Le méchant parsème le chemin de dangers et d’obstacles que le héros pourra ou non surmonter et peut-être devenir plus fort et ainsi mener sa quête à bien. Le seigneur du mal peut être terré dans son repaire loin de la civilisation ou bien dominer toute une région et avoir des milliers de servants qu’il contrôle par la peur et la violence.
Alors, comment un simple fermier pourrait, malgré ses sortilèges et la prophétie, vaincre un seigneur des ténèbres qui dirige une grande armée ? Grâce à l’archétype du guide/mentor, généralement incarné par un vieux sage. L’archétype est vieux de plusieurs siècles, mais fut cristallisé par le personnage de Gandalf. En plus d’avoir une grande barbe et un sceptre magique, il a déjà affronté l’antagoniste que devra détruire le héros. Il est là pour guider ce dernier, le conseiller, le protéger, voire se sacrifier pour lui. C’est aussi à travers lui que les leçons de vie et les phrases fortes des films seront prononcées.
La prochaine fois que vous verrez un film dans le genre fantastique, essayez de repérer tous ces codes et clichés. Si parfois leur présence est nécessaire, un surdosage peut rendre le film insipide. Les archétypes fonctionnent et sont éternels, mais il est important de trouver un équilibre avec des personnages plus originaux dans leur construction de base. Quel est pour vous le cliché le plus répandu dans les films fantastiques ?
Par Florent, le