Si l’accès à l’eau potable constitue une préoccupation croissante dans de nombreuses régions du monde, des chercheurs de l’université du Texas ont mis au point un film de gel peu coûteux, capable d’extraire quotidiennement des litres d’eau de l’air ambiant.
Des ingrédients courants et bon marché
Présenté dans la revue Nature Communications, le gel se compose principalement de cellulose (constituant principal de la paroi cellulaire de nombreux végétaux) et de gomme de konjac (additif alimentaire), qui s’avèrent bon marché et courants. L’alliance de ces deux ingrédients permet de former un film capable d’absorber l’eau présente de l’air et de la libérer à la demande en utilisant une quantité minimale d’énergie.
La structure poreuse de la gomme attire l’humidité présente dans l’air ambiant et la condense, tandis que la cellulose, conçue pour devenir hydrophobe à partir d’une certaine température, permet de libérer l’eau capturée.
Permettant d’obtenir des films de toutes formes et de toutes tailles, le processus de fabrication se révèle également simple : les ingrédients de base sont mélangés pour former le gel puis versés dans un moule, où ils durcissent en deux minutes. Le film obtenu est ensuite lyophilisé, puis démoulé et prêt à être utilisé.
Un rendement sans égal
Lorsque l’humidité relative était de 30 %, ce matériau innovant a pu produire jusqu’à 13 litres d’eau par jour et par kilogramme de gel, contre plus de 6 litres par jour et par kilogramme dans un air très sec (moins de 15 % d’humidité), ce qui constitue une amélioration substantielle par rapport aux dispositifs développés précédemment, dont le rendement maximal était de moins de 6 litres à 30 % d’humidité.
Selon l’équipe, les performances du matériau pourraient encore être améliorées en créant des films plus épais, dotés de plusieurs couches absorbantes ou présentant un maillage particulier.
Pouvant être facilement produite à l’échelle industrielle et à très faible coût (moins de 2 euros par kilogramme), cette technologie pourrait être déployée dans les zones reculées et les pays en développement, où elle est le plus nécessaire.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
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Donc, qu’est-ce qu’on attend pour développer ce projet dans les pays arides ou sous-développés ????