Qui n’a jamais entendu parler de Fight Club ? Ce film de David Fincher adapté du roman éponyme de Palahniuk sorti en 1996 a longtemps fait tourner la tête des cinéphiles. Avec ses répliques cultes, ses acteurs talentueux et mystérieux et la violence de ses images, le film avait offert une nouvelle célébrité au livre en entrant dans l’histoire. En 2016, les fans tremblent : une bande dessinée sobrement intitulée Fight Club 2 est publiée.
19 années après l’installation de la première œuvre sur les étagères des libraires, l’Américain Chuck Palahniuk se replonge dans la tête de son personnage le plus célèbre, Tyler Durden. C’est avec ce Fight Club 2 que l’auteur fait alors parler de lui, créant la surprise autant chez les lecteurs que chez les sériephiles. Après la fin épique du livre et le chef-d’œuvre de Fincher, personne n’attendait le retour de Durden et pourtant, son créateur ne semble pas en voir terminé avec lui.
Sortie à la fin du mois d’avril 2016, la bande dessinée propose une nouvelle analyse du héros en se rendant incomparable avec les autres oeuvres précédemment citées. Non seulement le média n’est pas le même mais l’histoire prend place près de 10 ans après les évènements connus. Installés au côté de Marla dans une petite vie plan-plan, Sebastian (oui, le héros sans nom fut nommé pour l’occasion) voit son fils prendre le même chemin que lui. Luttant contre les apparitions intempestives de Tyler, le personnage s’est enfermé dans une vie qu’il ne supporte plus, à coup de médicaments pour soigner sa schizophrénie.
Fatiguée et lassée de cette vie sans intérêt, Marla prie pour le retour de Durden, seul être capable de donner un peu de piquant à son quotidien. Remplaçant les médicaments de son mari par du sucre, elle essaie, discrètement, de retrouver l’homme dont elle était tombée amoureuse. Heureusement pour elle, l’alter ego de son mari est de retour : kidnappant son fils pour prouver un point.
Vous l’aurez compris, Palahniuk n’a pas dans l’idée de nous conforter dans nos habitudes, bien au contraire. Comme il a pu le faire dans son premier opus, l’auteur s’attaque à nos routines, la société dans laquelle nous tentons tous de nous intégrer et nous, tout simplement. C’est avec l’aide du dessinateur Cameron Stewart qu’il réussit ce tour de passe : la composition des planches saura ravir les fans du genre, de l’auteur et de comics en général.
Lancé dans une série de 10 comic books, l’auteur nous promet un voyage mouvementé et violent dans l’esprit du héros qui, se gavant de médicaments, s’imaginait un futur plus sain, mais c’est sans compter sur Tyler qui n’est jamais très loin. A cette trame prenante s’ajoute le thème de la paternité que Palahniuk prend soin de développer dans le reste de son œuvre.
Avec Fight Club 2, Palahniuk entame un retour triomphant, aussi bien pour lui que pour son personnage. Anxiogènes, sombres, proches du premier opus, les bandes dessinées ont de quoi séduire les fans du roman et du film tout en leur apportant autant de surprise que de questionnement. En bref, une bande dessinée à lire impérativement.
Par JJJ, le
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