Alors que la plupart des infrastructures expérimentales reposaient jusqu’à présent sur des canaux dédiés aux données quantiques, des chercheurs ont conçu un réseau hybride, impliquant un seul câble à fibre optique et permettant également la transmission de données conventionnelles.
Une première
Les câbles à fibre optique se composent de minces brins de fibres de verre ou de plastique qui transportent les données par le biais de différents canaux de couleur, chacun correspondant à une longueur d’onde spécifique de la lumière.
S’il avait précédemment été démontré que les données quantiques pouvaient transiter via un câble standard, des chercheurs ont démontré pour la première fois que ces dernières et leurs homologues conventionnelles pouvaient être transmises simultanément au sein du même canal.
Y parvenir n’a pas été une mince affaire. Principalement en raison du phénomène d’intrication quantique, lorsque deux particules (dans ce cas des photons) deviennent si inextricablement liées que la mesure ou la modification de l’une affecte instantanément sa partenaire, quelle que soit la distance les séparant.
Les « bits quantiques » étant particulièrement sensibles aux interférences (bruit ou signaux parasites), l’équipe s’est appuyée sur la « modulation de phase électro-optique » pour ajuster précisément la fréquence des impulsions laser afin qu’elles correspondent à la couleur des photons intriqués. Ce qui leur a permis de transmettre les deux types de données dans le même canal de couleur sans altérer l’information quantique contenue dans les photons intriqués.
Davantage de canaux disponibles
Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Science Advances, ce groupement de données permet également de libérer d’autres canaux de couleur, qui se révéleront essentiels pour la mise en place de communications quantiques ultra-sécurisées ou la cryptographie quantique.
« Nos expériences démontrent que des réseaux hybrides, combinant les internet quantique et conventionnel, sont techniquement possibles », conclut Michael Kues, directeur de l’Institut de photonique de l’université Leibniz de Hanovre.
Par Yann Contegat, le
Source: Live Science
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