Actuellement, l’agriculture verticale est perçue comme une solution crédible pour le problème de l’insuffisance d’aliments dans les zones urbaines dans un futur proche. Cette pratique consiste à cultiver des aliments et/ou des plantes médicinales en couches, empilées sur des surfaces inclinées verticalement ou intégrées dans d’autres structures comme les gratte-ciel ou les conteneurs d’expédition. Répandus dans le monde, les projets concernant cette pratique se multiplient, mais est-elle vraiment efficace et sans conséquence néfaste ?
Selon l’ONU, l’humanité atteindra plus de 9 milliards d’individus en 2050 et dont un tiers seulement vivront en zone rurale. Ceci aura pour effet de limiter les ressources nécessaires pour la survie des personnes vivant dans les zones urbaines, car non seulement la surface cultivable diminuera, mais aussi la demande en nourriture et médicaments augmentera. De cette prévision est née l’idée de créer des espaces à cultiver tout en prenant compte des certaines contraintes comme l’économie, la surface exploitable, et la qualité de production.
LA FERME VERTICALE EST SIMPLE ET A LA PORTÉE DE TOUS
Dernièrement, l’agriculture verticale a commencé à utiliser des techniques de culture d’intérieur et la technique de l’agriculture à environnement contrôlé (CEA). Dans ces techniques, le principe est de contrôler tous les facteurs environnementaux afin d’obtenir de meilleurs résultats. Il y a même des personnes qui utilisent des techniques similaires aux serres, où la lumière artificielle et des réflecteurs métalliques sont indispensables afin d’augmenter la lumière naturelle.
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Qu’est-ce qu’on entend vraiment par ferme verticale ?
Le terme « agriculture verticale » a été utilisé pour la première fois dans le livre « Vertical Farming » écrit par Gilbert Ellis Bailey, en 1915. Sa signification a évolué au fil des années et a fini par se résumer en un simple principe : celui de la culture de plantes en couches. Des infrastructures ont été érigées afin d’accueillir la culture d’aliments et de toutes sortes de plantes médicinales. Habitués à empiler les chiffres, bon nombre d’urbanistes et d’architectes ont fini par vouloir empiler des fruits et légumes dans le but de nourrir l’immense population via un minimum de surface et un maximum de rendement.
L’AGRICULTURE VERTICALE PEUT SE FAIRE DANS N’IMPORTE QUELS ENDROITS
Les projets de fermes verticales se multiplient à travers le monde. Jusqu’à présent, on a rencontré quatre différents emplacements pour l’agriculture verticale. Le premier est le gratte-ciel à usage mixte. Proposé et construit par l’architecte Ken Yeang, ce type requiert une culture en plein des plantes, dans des gratte-ciel à usages multiples pour le contrôle du climat et de la consommation. Le second est semblable au premier et a été proposé par Despommier. Contrairement aux gratte-ciel à usage mixte qui sont basés sur l’utilisation personnelle ou communautaire, les gratte-ciel de Despommier se penchent plus sur la production de masse à des fins commerciales. Il y a également les conteneurs d’expédition empilables et les puits de mines abandonnées.
Comment pratiquer l’agriculture verticale ?
L’idée est de cultiver des quantités significatives de produits alimentaires dans des tours, parois ou structures verticales. Tout comme la technique des serres, il est préférable de regrouper les mêmes aliments de mêmes catégories afin de ne pas nuire aux autres plantes. Par exemple, les fruits et légumes ne doivent pas être mis dans un même bac pour que chaque bouture reçoive les quantités d’eau, de lumière et de nutriment nécessaire à leur bon développement. Leur besoin n’est pas identique, ce qui rend l’emplacement un peu délicat.
IL FAUT JUSTE DE L’EAU, DU SOLEIL, DU GAZ CARBONIQUE ET DES NUTRIMENTS
Comme toute agriculture, la ferme urbaine verticale a besoin de terre. Les plantes sont cultivées dans des terres contenues dans des récipients, hors du sol. Pour se développer, elles ont besoin de lumière (soit fourni par le soleil soit par des lampes), du gaz carbonique, de l’eau (notamment de l’eau de source naturelle comme la pluie) et enfin des nutriments contenus dans les engrais (de préférence bio).
Quels sont les avantages de l’agriculture verticale sur l’environnement ?
En premier lieu, ce mode de culture est utilisé dans le but de faire une économie d’espace. Au lieu de cultiver sur des centaines d’hectares (en horizontale), il est préférable de choisir la culture en hauteur (verticale). De plus, tout est sous contrôle, de la composition de la terre suivit par le contrôle de la qualité des graines, ainsi que la composition des engrais qui se veulent être biologique. La récolte ne peut qu’être de meilleure qualité, ce qui aura un effet positif sur notre santé. Mais également, la culture verticale inspire la non-utilisation de produit chimique comme les pesticides. Elle se veut proche du consommateur, bonne pour le climat et peu polluante.
LES OPPOSANTS DOUTENT SUR LA RENTABILITÉ POTENTIELLE DE L’AGRICULTURE VERTICALE
En partie, les avantages économiques et environnementaux dépendent sur la minimisation de la surface alimentaire ainsi que la distance parcourue par les aliments de la ferme au consommateur. Toutefois, le transport et la distribution n’ont jamais été un problème majeur. Mais aussi, les coûts de construction initiaux de ces installations dépasseraient 100 millions de dollars pour une ferme verticale de 60 hectares. De plus, selon des économistes, les coûts d’occupation des bureaux en plein centre-ville peuvent être élevés.
Les constructions de ferme verticale urbaine continuent malgré les inconvénients
Actuellement, Montréal, les Pays-Bas et même la France sont en train de développer des projets de fermes verticales. En toute connaissance de cause, ils ont fixé des objectifs à atteindre grâce à la réalisation des avantages, ce qui dépasse les limites imposées par ce mode de culture. Non seulement la ferme verticale est une solution possible aux problèmes de famine dans le monde, mais aussi c’est un moyen de recycler en boucle courte et locale certains déchets organiques ou des produits fermentescibles. Mais également, c’est un bon moyen de diminuer le risque sanitaire dû à un contrôle strict.
Merci pour cet article. Je reste sur ma faim à la lecture de l’article. L’agriculture verticale est une belle opportunité dans certains cas, mais dommage de se limiter à des arguments très orientés et peu développés.
=> « Au lieu de cultiver sur des centaines d’hectares (en horizontale), il est préférable de choisir la culture en hauteur (verticale). »
Pourquoi est-ce préférable de cultiver en hauteur ? C’est plus compliqué, plus coûteux, plus difficile techniquement. En contexte intra-urbain et pour certaines productions, ça peut avoir un sens, mais dans la plupart des cas, il n’y a pas d’autres enjeux que la prouesse technique.
=> « De plus, tout est sous contrôle, de la composition de la terre suivit par le contrôle de la qualité des graines, ainsi que la composition des engrais qui se veulent être biologique. La récolte ne peut qu’être de meilleure qualité, ce qui aura un effet positif sur notre santé. Mais également, la culture verticale inspire la non-utilisation de produit chimique comme les pesticides. Elle se veut proche du consommateur, bonne pour le climat et peu polluante. »
Aujourd’hui, il y a beaucoup plus de projets, de retours d’expériences et d’études qui disent le contraire. Nous avons la chance d’avoir (encore) des terres de qualité qui apportent une diversité de goûts et de terroirs aux produits. Une transition vers des techniques sans produits phytosanitaires sur les terres agricoles serait meilleure pour le climat que les fermes verticales qui nécessitent beaucoup d’énergie et émettent beaucoup de CO2 à la construction et en fonctionnement (lumière artificielle, électricité pour le contrôle du climat et des pompes, …).