Un laboratoire hollandais et un collectif de designers ont créé une édition expérimentale unique de Fahrenheit 451 : le chef d’oeuvre de Ray Bradbury ne peut se lire qu’avec le feu !
Un livre qui ne vit que par le feu
Le laboratoire hollandais Charles Nypels, rattaché à l’Académie Jan van Eyck – un institut spécialisé dans l’art créatif et le design – a créé une édition de Fahrenheit 451 sensible à la chaleur. Développées en collaboration avec Super Terrain, un collectif de designers graphiques, les pages sont recouvertes d’une épaisse suie noire, une couche sérigraphiée. Les mots ne se détachent du fond noir que lorsqu’une source de haute température est appliquée à même les pages !
Un classique de la dystopie
Publié en 1953, le chef-d’œuvre dystopique de Ray Bradbury se déroule dans une Amérique totalitaire où les livres représentent une telle menace que le gouvernement les a tout bonnement interdit. Une Amérique où les pompiers ne sont plus des fire-fighters, des combattants du feu, mais des fire-raisers, des incendiaires. C’est à eux que les autorités ont confié la lourde tâche d’exterminer par le feu les derniers ouvrages qu’ils trouveraient.
La science au service de l’art
Au-delà du lien évident qui lie cette démarche artistique à l’intrigue, l’inspiration derrière cette nouvelle édition expérimentale peut être explicitée dans l’accroche du livre : « Fahrenheit 451 – la température à laquelle le papier prend feu, et brûle. » Les créateurs ont partagé une vidéo sur Instagram qui montre comment fonctionne cet ouvrage à l’épreuve du feu. Les designers ont par ailleurs ajouté qu’ils espéraient démarrer prochainement la production à grande échelle : best-seller en approche !
Par Matthieu Garcia, le
Source: My Modern Met
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