
Des chercheurs allemands ont dévoilé une façade innovante. S’inspirant à la fois du monde végétal et animal, elle vise à réduire significativement la facture annuelle des bâtiments en étant équipés.
Le système FlectoLine
Développé dans le cadre d’un partenariat entre les universités de Stuttgart et de Fribourg, le système FlectoLine est testé depuis deux ans sur la façade d’une serre du jardin botanique de la seconde. Couvrant une surface de 83,5 mètres carrés, le prototype intègre un ensemble de doubles volets en thermoplastique renforcé.
Ses créateurs ont expliqué s’être inspirés de deux plantes carnivores (la Dionée attrape-mouche et Aldrovanda vesiculosa) et de la punaise arlequin (Graphosoma italicum).
Lorsque de l’air est pompé dans les charnières élastiques et flexibles de la structure, elles se dilatent, ce qui permet aux volets, plus rigides, de se déplier. Par temps chaud, cette action va empêcher la lumière solaire d’atteindre les fenêtres, contribuant à maintenir la fraîcheur à l’intérieur du bâtiment et réduisant le recours à l’air conditionné.
Ingenieros alemanes desarrollan primera fachada activa inspirada en plantas carnívoras que optimiza energía con IA, reduce el consumo adaptándose al clima en tiempo real. https://t.co/suHDYryd9O
— Jorge Ortuño (@jorgelo8a) May 23, 2025
Par temps plus frais, l’arrêt du flux d’air entraîne le repli des volets, ce qui permet de maximiser la quantité de rayonnement reçue, réchauffant les pièces et réduisant la facture de chauffage.
Simple et automatisable
Alimenté par des panneaux photovoltaïques placés sur certains volets, le système peut être automatisé et s’adapter en temps réel aux conditions météorologiques ou aux variations de températures.
« Face aux défis posés par le changement climatique, l’architecture doit prendre un nouveau virage », estime Edith A. Gonzalez, de l’université de Stuttgart. « FlectoLine illustre le potentiel des façades adaptatives dans cette optique. »
Précédemment, des chercheurs avaient mis au point des cellules optofluidiques pour ombrager et rafraîchir dynamiquement les bâtiments.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
Étiquettes: changement climatique
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