Dans un nouveau rapport paru mardi 23 juin, le groupe de réflexion The Shift Project, association et laboratoire d’idées français qui cherchent des solutions pour lutter contre le changement climatique, alerte sur la possibilité que l’Europe se retrouve à court de pétrole d’ici à 2030.
Un approvisionnement grandement menacé
L’Union européenne (UE) est le premier importateur de pétrole mondial, devant la Chine. Or, la crise du Covid-19 n’a fait qu’accélérer un phénomène qui se produisait déjà depuis un certain temps. En raison des mesures de confinement et de la fermeture des frontières, la demande en pétrole a grandement baissé ces derniers mois.
Ce rapport nous apprend que les principaux pays fournisseurs de l’UE, à savoir la Russie et les pays de l’ex-URSS (ces pays fournissent à l’UE plus de 40 % de son pétrole), sont entrés en 2019 dans une période de « déclin systématique ». De même pour la production pétrolière africaine, qui fournit 10 % de son pétrole à l’Europe, elle est également entrée en récession et « paraît promise au déclin au moins jusqu’en 2030 ».
La nécessité de passer à une énergie verte se fait plus que jamais ressentir
“C’est l’hiver du pétrole facile”, alerte le rapport. En effet, depuis 30 ans, les puits pétroliers existants se vident peu à peu de leur substance, tandis que la découverte de nouveaux puits pétroliers se fait de plus en plus rare.
L’Europe est encore bien trop dépendante du pétrole, ce qui pourrait causer de graves problèmes si une pénurie arrivait trop vite. Dès 2018, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) avertissait que « sans investissements majeurs de la part des producteurs, le monde viendrait à manquer de pétrole en 2025″. The Shift Project rapporte que, notamment du fait du coronavirus, de nombreux projets d’investissements ont été stoppés. De plus, depuis 2019, The Shift Project rappelle qu’on a connu un “fort ralentissement aux États-Unis de l’essor du pétrole de schiste depuis mi-2019”.
L’effondrement, voire la disparition, du pétrole en Europe, peut causer de graves problèmes géopolitiques. Ainsi, les sources d’approvisionnement principales de l’UE voient leurs capacités de produire du pétrole diminuer, ce qui va inciter, sur le court terme, l’UE à se tourner vers d’autres fournisseurs comme les pays d’Asie du Sud-Est. « Le gâteau à se partager va être plus petit, or d’autres pays, comme la Chine, déploient une véritable géostratégie du pétrole pour sécuriser leurs approvisionnements. » Les pays dépendants du pétrole, comme la Russie, l’Algérie ou l’Iran, vont également voir leurs capacités de production diminuer.
Par Marine Guichard, le
Source: Le Monde
Étiquettes: pétrole, europe, penurie, 2030
Catégories: Actualités, Société
Je pense que le problème essentiel n’est pas de consommer autant d’énergie qu’avant, fusse t elle plus propre; le problème est d’être capable de diminuer fortement cette consommation d’énergie ! Et avant 2030 évidemment. La sobriété énergétique et générale est la seule voie réelle pour lutter contre le réchauffement climatique et la perte du vivant sous toutes formes. Le confinement récent nous a montré la voie. Aurions nous déjà oublié et de nouveau succombé à nos démons ?
Lorsque je lis la prose de doux rêveurs,ignorant en économie de marché,je me gausse.
Etre au chômage,vivre chichement,ce n’est pas le souhait de beaucoup de gens.
Pour faire tourner la machine économique,pas d’alternative:la voiture électrique.
Tout comme l’inculture économique,le français de base possède une inculture électrique.
Car l’art n’est qu’une petite partie de la CULTURE.