Les combustibles fossiles sont des sources d’énergie non renouvelables provenant de la décomposition de matières organiques enfouies dans le sol depuis des millions d’années. Le pétrole, le charbon et le gaz naturel sont les principaux exemples de combustibles fossiles. Personne ne conteste le fait que l’utilisation des combustibles fossiles a permis une expansion sans précédent dans l’histoire. Outre leur impact négatif important sur notre planète, ces types de combustibles ne sont pas inépuisables. Quand la planète sera-t-elle à court de combustibles fossiles ?
Les combustibles fossiles constituent une ressource limitée
Les combustibles fossiles constituent la principale source d’énergie pour la majeure partie de la civilisation moderne, mais il s’agit d’une ressource limitée qui ne durera certainement pas éternellement.
Les combustibles fossiles sont les minéraux et les gaz produits par la décomposition de la matière organique, qui peut prendre des millions d’années. Ils sont considérés comme de l’énergie primaire car ils peuvent être utilisés sans autre forme de procès. Cependant, ils présentent un certain nombre de problèmes inhérents.
Ils ne sont pas renouvelables et leur consommation dépasse largement leur production. En d’autres termes, ils finiront par s’épuiser. En outre, les gaz polluants produits lors de leur combustion sont énormes. En s’accumulant dans l’atmosphère, ils provoquent l’effet de serre, qui est directement lié à l’augmentation des températures mondiales.
Les combustibles fossiles sont loin d’être épuisés
Dans les années 1950, le géologue M. King Hubbert a prédit qu’une pénurie de combustibles fossiles aurait un impact négatif sur l’économie mondiale. La théorie du pic pétrolier stipule que la production de pétrole finira par atteindre son maximum. Hubbert et d’autres affirment que le pic pétrolier a déjà eu lieu et que nous sommes dans une situation de régression.
Toutefois, des données récentes semblent brosser un tableau différent, montrant que les réserves de combustibles fossiles augmentent plutôt qu’elles ne diminuent. Les ratios R/P, c’est-à-dire le rapport entre les réserves et les taux de production actuels, peuvent être utilisés pour déterminer le temps qu’il faudra pour que le monde soit à court de pétrole, de gaz et de charbon.
Selon les prévisions de 1999 de l’American Petroleum Institute, qui estimait les réserves mondiales de pétrole entre 1,4 et 2 000 milliards de barils, les réserves mondiales de pétrole s’épuiseront entre 2062 et 2094. Cependant, Cambridge Energy Research Associates (CERA) a estimé en 2006 qu’il y avait encore 3,74 trillions de barils de pétrole dans le monde.
Bien que la quantité de combustible fossile pouvant être extraite soit finie, les estimations peuvent varier considérablement car de nouvelles sources sont occasionnellement découvertes et de nouvelles technologies permettent d’accéder aux gisements de pétrole ou de gaz. Toutes ces estimations étant basées sur des ratios R/P, elles ne prennent en compte que les réserves prouvées et non les réserves probables.
Au fur et à mesure des progrès technologiques, les gouvernements et les compagnies pétrolières et gazières seront en mesure d’accéder à de nouveaux gisements, dont certains ne sont pas encore exploités et d’autres doivent encore être découverts.
Une facteur de changement climatique
L’utilisation et l’exploitation des combustibles fossiles font peser une menace plus grave, celle de l’emballement du changement climatique. L’atmosphère terrestre est déjà généralement plus chaude d’environ un degré Celsius qu’avant la révolution industrielle, alors que nous n’avons utilisé qu’une petite partie des combustibles fossiles.
Une étude de 2016 a examiné l’impact de la combustion de tous les combustibles fossiles connus sur Terre. Elle a été publiée dans la revue Nature Climate Change.
Si aucune mesure n’est prise pour ralentir le réchauffement climatique, les niveaux de CO2 se stabiliseraient à 2 000 parties par million (ppm) en 2300, soit cinq fois plus qu’aujourd’hui (418 ppm), ce qui ajouterait 5 000 milliards de tonnes de dioxyde de carbone à l’atmosphère. Les températures moyennes mondiales augmenteraient de 8 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, l’Arctique connaissant le réchauffement le plus important, jusqu’à 17 degrés Celsius.
Ainsi, plus que l’épuisement des combustibles fossiles récupérables, c’est la capacité de la planète à tolérer les sous-produits de la combustion des combustibles fossiles qui constitue la plus grande menace pour la poursuite de l’utilisation des combustibles fossiles par l’Homme.
Selon une étude réalisée en 2021 par des experts de l’University College London, environ 60 % du pétrole fossile, du méthane et du charbon devront être laissés en place si nous voulons rester en deçà d’un budget carbone de 1,5 °C. Pour atteindre cet objectif, les experts prévoient également que la production de pétrole et de gaz devra diminuer de 3 % par an d’ici à 2050.
Pour impressionner les foules, on mélange allègrement pollution et gaz à effet de serre ! Le CO2 n’est pas une pollution puisqu’il est bénéfique au règne végétal ……