À quelques semaines de la rentrée scolaire, plusieurs travaux suggèrent que le rôle des enfants et des adolescents dans la propagation de la maladie a jusqu’à présent été globalement sous-estimé.
Enfants et adolescents, vecteurs de propagation sous-estimés
Dans les premiers jours de la pandémie, le rôle joué par les enfants dans la propagation du Covid-19 restait mystérieux. Il semblait que les enfants ne tombaient pas aussi malades que les personnes plus âgées, et la croyance précoce que ceux-ci n’étaient pas susceptibles de contracter ou de transmettre la maladie a contribué aux arguments en faveur de la réouverture des écoles à la rentrée. Cependant, une nouvelle étude coréenne suggère que si les enfants de moins de 10 ans sont moins susceptibles de transmettre le Covid que les adultes, ce n’est pas nécessairement le cas des pré-adolescents et adolescents.
« Je crains que l’on ait eu l’impression que les enfants n’étaient pas infectés ou ne le seraient pas de la même manière que les adultes et que, par conséquent, ils constituaient presque une population distincte », a notamment déclaré Michael Osterholm, expert en maladies infectieuses de l’université du Minnesota, au New York Times.
Et il s’avère que même les enfants n’étant pas en âge d’être scolarisés attrapent la maladie, comme l’ont constaté les services de santé du comté de Nueces au Texas où 85 enfants de moins de deux ans ont été testés positifs. Tandis que de plus en plus de rapports font état d’une dangereuse réaction inflammatoire pouvant affecter les jeunes sujets ayant contracté le virus.
La question de la réinfection et de l’immunité
Partout dans le monde, des cas d’individus ayant contracté le Covid-19 une seconde fois ont été évoqués, soulevant d’importantes questions concernant l’immunité face au virus. Bien qu’une partie d’entre eux soit possiblement liée à un manque de fiabilité des tests, une recherche récente du King’s College a révélé que peu de temps après une infection, certaines personnes cessaient de produire des anticorps, ce que semble confirmer une vaste étude menée en Espagne, qui a déterminé que seuls 5 % des sujets en conservaient durablement.
Toutefois, si notre corps cesse de produire activement des anticorps contre le Covid après quelques semaines ou mois, cela ne signifie pas nécessairement qu’il « oublie » comment se défendre si la maladie venait à réapparaître. Selon les chercheurs, notre système immunitaire pourrait donc être en mesure de « se remettre en marche », et de se défendre contre le virus dans le cas d’une seconde exposition.
Un test rapide et fiable pour détecter la présence d’anticorps
Récemment, un test d’anticorps mis au point par des scientifique de l’université d’Oxford a offert des résultats particulièrement prometteurs lors d’une première série d’essais cliniques. Dans près de 99 % des cas, celui-ci a prédit avec précision si les sujets présentaient ou non ces fameux anticorps contre le Covid. Plus intéressant encore, le diagnostic est obtenu en 20 minutes seulement et le test conçu pour pouvoir être utilisé à domicile.
Avec les méthodes de dépistage actuelles, il faut des jours, voire des semaines pour connaître les résultats, ce qui empêche d’avoir une estimation précise du nombre de cas dans une région donnée, et du taux de propagation réel du virus.
« L’objectif est de permettre des tests de masse, ce que vous ne pouvez pas vraiment faire en envoyant des échantillons à un laboratoire », a déclaré Chris Hand, du UK Rapid Test Consortium, à propos de cette nouvelle approche. « En étant capable de tester des millions de personnes, nous pourrons estimer combien de personnes ont des anticorps, si cette réponse immunitaire ne dure que quelques semaines ou quelques mois, et si cela a un impact réel sur le fait de contracter la maladie une seconde fois. »
Par Yann Contegat, le
Source: Popsci
Étiquettes: propagation, adolescent, coronavirus, covid-19, enfant, contamination
Catégories: Actualités, Santé
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