Pour la première fois, les scientifiques ont réussi à mettre à jour l’ADN d’une jeune fille vivant il y a 50 000 ans et ainsi à révéler son métissage entre une femme de Neandertal et un homme de Dénisova.
UNE PREMIÈRE SCIENTIFIQUE
C’est la première fois qu’un ADN d’un hominidé métis de la première génération a pu être mis à jour par les scientifiques. Habitante des montagnes du sud de la Sibérie près de la frontière Kazakhe, les scientifiques ont réussi à identifier une jeune fille morte à l’âge de 13 ans et issue d’une mère Neandertal et d’un père dénisovien.
Nous savons par contre depuis longtemps que les différentes espèces d’hominidés, ont eu des contacts et se sont reproduits ensemble. Les populations Homo sapiens hors d’Afrique actuelle portent d’ailleurs 1 à 4 % d’ADN néandertalien, témoignage des croisements qui se sont opérés quand l’homo sapiens est sorti d’Afrique pour peupler le monde.
Les hommes de Dénisova restent, contrairement aux Néandertals, assez peu connus, et cette découverte est importante pour cette espèce encore peu connue. « Découvrir un individu métis de première génération est plus qu’exceptionnel, c’est la preuve que les échanges entre les différents groupes d’hominine étaient très fréquents.», affirme Bruno Maureille, directeur de recherche au CNRS au laboratoire PACEA de Bordeaux.
DES ESPÈCES QUI ONT FAIT PLUS QUE SE CROISER
Avant que l’Homo sapiens peuple le monde entier, trois espèces principales se partageaient les parties du monde : le Neandertal en Europe, le Dénisovien en Asie et l’Homo Sapiens en Afrique. Aucun homme de Néandertal retrouvé en Europe ne présente de traces de croisement avec un Dénisovien et en Asie, les squelettes retrouvés en trop mauvais état de conservation ne permettent pas forcément l’analyse ADN pour l’instant. « Je suis convaincu que plusieurs fossiles découverts en Chine sont des dénisoviens. Malheureusement, c’est impossible à démontrer pour l’heure. », affirme Jean-Jacques Hublin, directeur du département d’évolution humaine à l’institut Max Planck de Leipzig.
Néandertals et dénisoviens semblent issus d’une même lignée séparée par l’Eurasie. Ils ont ensuite évolué chacun de leur côté pendant des milliers d’années jusqu’à devenir des individus différents. La région de la grotte de Denisova était une zone de contacts entre les deux populations et les analyses ADN montrent d’ailleurs que le père de la jeune fille avait aussi un ancêtre néandertalien. » Je fais partie de ceux qui considèrent que Denisova, Néandertal et sapiens, font, en fait, tous partis d’une même espèce. C’est une opinion assez minoritaire, mais d’un point de vue d’anthropologique et comportemental, les trois groupes étaient vraiment proches. La survivance de gènes néandertaliens et dénisoviens montre que d’un point de vue génétique la différence n’était pas si importante. », explique Bruno Maureille.
Par Léa Philippe, le
Source: le figaro
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Catégories: Sciences humaines, Actualités
Pour ma part, simple intuition sans preuve, l’origine africaine de l’homme n’est pas avérée…Le continent Euroasiatique à subi tant de contraintes géologiques, climatiques que les traces plus anciennes de présence humaine, ne peuvent y avoir subsisté en nombre.
Les » spécialistes » du XXIème siècle raisonnent comme leurs ancêtres du XIXème siècle .Ils ne tiennent pas compte de l’espace extérieure.J’ai fait des découvertes étonnantes qu’aucun archéologue (ou très peu) ne veulent en parler…