C’est un grand pas en avant que vient de faire la Banque mondiale. Lors du One Planet Summit qui s’est tenu à Paris, la banque a annoncé que dès 2019, elle n’accorderait plus de financement à l’exploration pétrolière et gazière. Un geste qui montre que l’économie veut aussi agir en faveur de l’environnement et voir les énergies fossiles moins utilisées dans les années à venir.
QU’EST-CE QUI A MOTIVÉ CETTE DÉCISION ?
Ce sont deux détails qui ont poussé la Banque mondiale à ne plus financer l’exploitation des énergies fossiles. Le premier est un besoin de l’économie de changer dans un « monde en évolution rapide ». La Banque s’est rendue compte des efforts faits par les États mais aussi les grandes entreprises en terme d’énergie. Elle souhaite donc aussi participer à cet effort en « ne finançant plus le pétrole et le gaz en amont ».
Le deuxième élément qui a joué est l’Accord de Paris. Même si les Etats-Unis ont annoncé qu’ils ne soutenaient plus cet accord visant à réduire notre impact sur l’environnement, la Banque mondiale reste persuadée de l’importance et des actions menées suite à la signature de cet accord. Leur geste va dans ce sens et il est déjà salué par les opposants aux énergies fossiles, d’autant que la Banque veut contribuer à ce changement depuis longtemps.
UN CHOIX RÉFLÉCHI DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES
Par le passé, la Banque mondiale a manifesté son souhait de participer à l’action climatique. En 2015, elle avait alors affirmé qu’elle consacrerait d’ici 2020 28 % de son porte-feuille aux financements à vocation environnementale. Avec ce communiqué, elle met en place son plan d’action et semble concrétiser progressivement cet objectif.
L’ÉNERGIE RENOUVELABLE MOINS CHÈRE ?
De nombreux pays ont choisi de financer les installations destinées à l’exploitation d’énergies renouvelables. Qu’elles concernent l’eau, le vent ou encore le solaire, ces alternatives sont à la fois moins coûteuses à l’achat mais aussi à l’entretien que les centrales à charbon.
C’est donc aussi l’occasion pour la Banque mondiale d’investir moins tout en prenant soin de notre planète. Cependant, elle rappelle que dans des circonstances exceptionnelles, elle pourrait envisager « de financer le gaz en amont dans les pays les plus pauvres où l’accès à l’énergie pour les pauvres est clairement bénéfique ».
Par Justine Manchuelle, le
Source: Science Alert
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