Éloigner les animaux sauvages de leur habitat naturel est un sujet tabou de part et d’autre du globe. Pourtant, certains pays ayant la folie des grandeurs voient en ces bêtes majestueuses un luxe comme un autre. À l’image des « golden boys » des Emirats arabes unis, qui outre leur possession de voitures de luxe, s’affichent aux côtés de leurs félins sur les réseaux sociaux. Mais depuis décembre 2016, la possession d’animaux sauvages est interdite dans le pays.
Les défenseurs de la cause animale y verront une grande victoire, ceux de la protection de l’Homme aussi. Car c’est en grande partie pour éviter tous types de dérapages liés au profil sauvage et imprévisible de ces animaux que cette loi a été mise en place. Il est désormais interdit pour les particuliers de posséder ou de vendre des animaux dits « sauvages ou exotiques ». Désormais, seuls les zoos, cirques, parcs animaliers et centres de reproduction seront aptes à détenir des animaux tels que les lions, les guépards, les léopards et autres félidés. De fil en aiguille, un enregistrement systématique des bêtes sauvages ou dangereuses devra être effectué, avant la remise d’un certificat officiel, afin d’en éviter le trafic.
Il est évident que le non-respect de cette loi implique des sanctions. Pour les contrevenants, une peine de justice de plus de 6 mois peut être requise et une amende allant de 10 000 Dirham des Emirats arabes unis (AED) (environ 2 600 euros) jusqu’à 500 000 AED (environ 130 000 euros) peut être administrée, peine particulièrement applicable pour la revente. Mais les individus qui utilisent ces animaux pour l’attaque sont particulièrement pointés du doigt et risquent jusqu’à 7 ans de prison. En effet, si une victime meurt des suites de ses blessures, le propriétaire de l’animal risque une peine d’emprisonnement à perpétuité.
Même s’il s’agit là d’une nouvelle avancée dans la protection des animaux sauvages, les mesures mises en place ne sont pas à la hauteur de la fortune des personnes concernées, pour qui les amendes applicables s’apparentent à de l’argent de poche, et ne sont donc que peu dissuasives. Même si les peines de prison encourues peuvent les décourager, pas sûr que les richissimes milliardaires acceptent aussi facilement de se faire piétiner leurs privilèges.
Par Tom Savigny, le
Source: Sciences et Avenir
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