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Elon Musk visé par d’anciens responsables de la NASA : son Starship pourrait faire perdre la Lune aux États-Unis… au profit de la Chine

Des critiques de plus en plus fortes s’élèvent aux États-Unis : et si le pari Starship mettait en péril la place des Américains sur la Lune ?

Montage montrant Elon Musk à gauche et un astronaute chinois plantant un drapeau sur la Lune à droite.
Elon Musk accusé des retards du programme lunaire qui pourraient offrir à la Chine l’occasion de devancer la NASA – DailyGeekShow.com

L’ancien patron de la NASA, Jim Bridenstine, a publiquement dénoncé les choix de l’agence, pointant du doigt l’immaturité du lanceur de SpaceX. Une prise de parole qui relance le débat sur la stratégie lunaire américaine, pendant que la Chine avance rapidement.

Une architecture trop fragile pour une mission aussi cruciale que le retour sur la Lune

Le 3 septembre 2025, Jim Bridenstine, ancien administrateur de la NASA de 2018 à 2021, a surpris son auditoire devant la commission du Sénat américain. Selon lui, « il est très improbable que nous atterrissions sur la Lune avant la Chine ». En cause : le choix du Starship de SpaceX pour poser les prochains astronautes dans le cadre des missions Artemis III et IV.

Ce lanceur lourd, bien qu’ambitieux, impose une logistique extrêmement complexe : plusieurs décollages, du ravitaillement orbital et un vaisseau encore en développement. Malgré les essais récents plus prometteurs, Starship n’a pas encore prouvé sa fiabilité pour les missions habitées.

Il n’a même pas effectué un vol entièrement nominal. Pour Bridenstine, miser sur une technologie aussi immature pour une mission si cruciale relève d’un pari risqué, surtout face à une Chine qui avance méthodiquement.

Un contrat historique signé sans pilote à bord de la NASA

Bridenstine pointe un autre problème : le contrat signé avec SpaceX date d’avril 2021. À cette période, la NASA était en transition. Lui-même venait de quitter ses fonctions et aucun nouveau directeur n’avait encore été nommé. Selon lui, une telle décision, la plus importante depuis des décennies, n’aurait jamais dû être actée sans direction officielle.

Il regrette l’absence de débat stratégique. À ses yeux, l’avenir lunaire américain ne peut pas dépendre d’une telle improvisation.

Il rappelle que l’architecture Starship demande une coordination millimétrée : maîtrise du vol orbital, ravitaillements en orbite et séquences de lancement multiples. Ce niveau de complexité ne semble pas compatible avec un programme déjà en retard.

Une Chine rapide et structurée face à une NASA divisée et en retard

Pendant que les États-Unis doutent, la Chine avance. Elle investit massivement dans son programme spatial et vise un atterrissage habité au pôle sud lunaire dans les années à venir.

Pour Bill Nye, président de The Planetary Society, voir un drapeau chinois s’y poser serait un « choc médiatique mondial ».

Le programme Artemis, lui, accumule les contretemps. Orion, censé transporter les astronautes, a vu son vol habité repoussé à 2026. Le lanceur SLS, souvent critiqué pour son coût, a au moins démontré sa fiabilité. Contrairement à Starship, qui reste un prototype en développement.

Miser uniquement sur Starship est-il encore une stratégie défendable pour les États-Unis ?

Bridenstine ne demande pas d’abandonner Starship. Il propose plutôt de repenser toute l’architecture Artemis avec plus de réalisme. Il plaide pour une stratégie claire, avec un pilotage fort.

Les États-Unis ne doivent pas seulement revenir sur la Lune, mais y construire une présence durable.

Ce débat relance une question centrale : faut-il continuer à tout miser sur SpaceX ou diversifier les partenaires ? L’avenir le dira. Mais une chose est certaine : dans cette nouvelle course à la Lune, chaque erreur stratégique pourrait coûter très cher.

Par Eric Rafidiarimanana, le

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  • Je ne comprends pas la réaction des USA. Ne sont-ils pas les premiers à avoir posé le pied sur la lune ? Pourquoi une telle panique envers la Chine ? La course est déjà gagnée, non ? Que redoutent-ils exactement ?