Et si le futur de Tesla n’était plus la voiture, mais le robot ? Elon Musk semble prêt à tourner une nouvelle page. L’homme qui a popularisé la voiture électrique rêve désormais d’un monde où les humanoïdes Tesla Optimus vivront et travailleront avec nous. Une vision fascinante, mais aussi une promesse qui soulève bien des questions.

Pourquoi Elon Musk tourne le dos à l’automobile pour faire de Tesla un empire de la robotique
Depuis plusieurs mois, Elon Musk le répète sans relâche : Optimus représentera bientôt 80 % de la valeur de Tesla. En effet, les ventes de voitures électriques chutent (−40 % en France au premier semestre 2025). C’est pourquoi le milliardaire mise désormais tout sur la robotique.
Son objectif est clair : produire 5 000 robots Optimus en 2025, puis atteindre un million par an en 2030. Autrement dit, Tesla veut devenir avant tout une entreprise de robots.
Mais pourquoi ce virage aussi brutal ? Selon Musk, les robots humanoïdes pourront accomplir de nombreuses tâches humaines : manutention, entretien, logistique… bref, tout ce que les usines et entrepôts peinent à recruter. En résumé, le futur de Tesla, c’est le mouvement humain reproduit par la machine. Pour y parvenir, il mise sur des robots capables de s’adapter à leur environnement sans qu’on ait besoin de les reprogrammer en permanence.
Optimus à 20 000 euros : le rêve d’un robot accessible pour tous est-il crédible ?
Pour l’instant, le robot Optimus impressionne surtout sur les vidéos. Il marche, porte des objets et pourrait même plier du linge. Selon Musk, son prix serait d’environ 20 000 euros. Cependant, cette promesse reste très théorique.
Les concurrents, eux, avancent plus vite et proposent déjà des modèles bien moins chers : le G1 d’Unitree à 16 000 dollars ou le R1 à 5 900 dollars. En réalité, Tesla n’a pas encore présenté de version commerciale stable, et les démonstrations restent très contrôlées.
Dès lors, une question s’impose : existe-t-il vraiment un marché pour ces robots ? Peut-on imaginer un Optimus à la maison, capable d’aider une personne âgée ou de faire le ménage ? Pas encore. Pour le moment, les robots humanoïdes font surtout le buzz. Cependant, ils intéressent déjà les entreprises, notamment dans les entrepôts ou les usines. C’est donc probablement par le secteur industriel que cette révolution commencera.
Un monde avec un million de robots Tesla : progrès spectaculaire ou dérive sociale inévitable ?
Imaginons un instant l’année 2030. Des robots Tesla dans les usines, les hôpitaux, et peut-être même dans nos foyers. Un million d’Optimus, cela représente un robot pour 8 000 humains. Ce scénario bouleverserait notre quotidien. D’un côté, il promet moins de pénibilité et plus d’efficacité. Mais de l’autre, il soulève un vrai danger : le remplacement de nombreux emplois peu qualifiés. Peu à peu, la peur d’un monde sans travail humain refait surface.
En outre, les optimistes y voient une suite logique de la révolution industrielle. Les plus prudents, eux, redoutent une société déshumanisée et dépendante des machines. Alors, qui contrôlera ces robots ? Qui gérera leurs données ? Ces questions deviennent urgentes. Sans encadrement clair, la robotique pourrait concentrer encore davantage de pouvoir entre les mains de quelques géants de la tech.
Elon Musk et Optimus : une révolution technologique ou un pari de trop pour l’avenir de l’humanité ?
Pourtant, malgré le scepticisme ambiant, Elon Musk n’a jamais eu peur de l’impossible. De SpaceX à Tesla, il a toujours voulu bousculer les limites. Aujourd’hui, son pari sur Optimus est colossal. Mais s’il réussit, il pourrait bien marquer un tournant dans l’histoire de la technologie. En effet, Musk imagine une humanité épaulée par des machines capables d’apprendre et d’agir à nos côtés.
Me and daddy in the Oval Office 🫶 pic.twitter.com/uthh4zA8xl
— Optimus (@TeslaAIBot) September 27, 2025
Ainsi, s’il parvient à créer une machine fiable, sûre et abordable, il ne s’agira plus seulement d’une avancée technologique… mais d’un véritable changement de civilisation. Le monde d’Optimus, s’il devient réalité, nous obligera à redéfinir ce qu’être humain signifie. Et cette fois, le futur aura un visage métallique… signé Tesla.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Catégories: Technologie, Robots & IA