Bonne nouvelle pour ces espèces menacées : la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages a voté pour l’interdiction de la vente d’éléphants à des zoos. Retour sur cette « victoire historique », saluée par les écologistes.
Un pas de géant pour le futur de ces éléphants
Parmi les votants, une très large majorité a décidé de limiter les ventes d’éléphants sauvages d’Afrique à « celles destinées à maintenir les animaux dans leur environnement naturel ». Pour les défenseurs de la cause animale, c’est une victoire très importante : en effet, conséquence directe de cette décision, il n’y aura plus de vente destinée à des zoos, ou à des centres de loisirs, qui utilisaient des éléphants.
Cette proposition qui a été soumise a obtenu 46 votes pour, 18 contre et 19 abstentions. À noter qu’il fallait deux tiers pour être adoptée, condition ici remplie. Pour Iris Ho, membre du groupe de protection animale Humane Society International (HSI), « cette décision va sauver un nombre important d’éléphants arrachés à leur famille dans la nature ».
Les éléphants, des animaux exploités depuis longtemps
Depuis plusieurs années déjà, les ventes d’éléphants en provenance de l’Afrique de l’Ouest, centrale et de l’Est étaient déjà prohibées. Ces espèces sont classées comme étant menacées, leur commerce n’était logiquement pas autorisé. En revanche, les spécimens qui provenaient d’Afrique australe, qui n’étaient pas classés de la même manière que leurs homologues africains, ne bénéficient pas de cette interdiction. Ainsi, à plusieurs reprises, des éléphanteaux ont été capturés puis vendus à des zoos.
C’est notamment le cas du Zimbabwe, qui a capturé une centaine de bébés éléphants et qui les a vendus à la Chine depuis 2012. Une telle interdiction permettra de réduire l’industrie du divertissement qui exploite les éléphants, et qui sont totalement coupés de leur famille dès leur naissance, ou parfois en pleine croissance.
En 2015, lors de la vente d’une vingtaine d’éléphanteaux vers la Chine, le Zimbabwe s’était défendu de ne pas avoir assez de moyens afin de financer la lutte contre les braconniers. Les autorités avaient alors avancé que l’argent de la vente de ces spécimens permettrait de payer les salaires des écogardes, mais également à financer l’entretient de ces parcs nationaux. Les éléphants qui se retrouvent totalement coupés de leur environnement, voyageant sur des centaines voire des milliers de kilomètres, souffrent la plupart du temps. Par exemple, en 2012, sur les quatre qui ont fait le voyage pour la Chine, l’un d’eux est mort peu de temps après, et les autres étaient en mauvaise santé.
Par Benjamin Cabiron, le
Source: Le Monde
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