Pour la sortie de Medal of Honor : Warfighter, la société EA a trouvé des partenaires qui posent quelques problèmes d’éthique. Des revendeurs d’armes réelles sont mis en avant sur le site internet du producteur et dans son jeu. EA a même fait créer une arme blanche pour ses joueurs !
C’est une initiative qui n’a pas fait beaucoup parler d’elle en France et peu aux Etats-Unis. Pourtant, l’éditeur EA a peut-être été maladroit et ses actions pourraient en choquer plus d’un. Pour la promotion de son prochain jeu Medal of Honor, Electronic Arts a passé des partenariats avec des vendeurs d’armes réelles pour un projet mis sur pied en juin dernier, Project Honor. Celui-ci avait pour objectif de devenir un fond de charité qui financerait deux associations d’aides aux familles de soldats blessés ou tombés au combat. Une initiative noble mais qui pose problème puisque faire la promotion d’un jeu vidéo en utilisant l’image d’un fond de charité peut en surprendre plus d’un. Son financement est assuré par des vendeurs d’armes pour qui EA fait de la promotion en reproduisant fidèlement leurs armes dans son jeu, en plaçant des liens partenaires ou encore en parlant des produits sur son site internet (comme le producteur du jeu dans la vidéo ci-dessus).
Un des partenaires a même été jusqu’à créer une arme exclusive, une sorte de hachette, pour laquelle Electronic Arts faisait activement de la publicité. Il encourageait même les joueurs à l’acheter pour augmenter le financement du fond de charité ! Après certains articles de presse spécialisée, l’éditeur a accepté de ne plus associer le nom du jeu à la hachette en question. Mais le producteur de Medal of Honor ne comprend pas cette levée de boucliers et précise :
« Nous étions bien partis pour lever beaucoup d’argent avec ce tomahawk, mais je ne sais pas comment ça va se passer maintenant » regrette-t-il, « Tous ces efforts, nous avons travaillé avec ces partenaires parce que nous voulions être authentiques et nous voulions redonner aux communautés. Chacun de ces partenaires, aucun d’eux n’a payé le moindre centime pour être présent (dans le jeu), tout l’argent généré est allé vers Project Honor ». Mais certaines questions peuvent effectivement se poser sur la limite à ne pas franchir pour les producteurs entre le virtuel et la réalité.
Est-ce que vous trouvez normal qu’un producteur s’associe à ce genre de partenaires ?
Par Benoit Collet, le
Source: Numerama