A l’aube des élections présidentielles des Etats-Unis d’Amérique, dont les sondages donnent Donald Trump vainqueur, l’identité du prochain président est au coeur des débats et suscite de nombreuses théories. Alors que l’enjeu politique porté par les votes de l’ensemble des citoyens est énorme, un grand nombre d’entre eux n’y auront pas même le droit, à cause de leur casier judiciaire. Explications.
Le 14e amendement de la Constitution américaine donne le droit à chaque état d’appliquer des restrictions au droit de vote de ses citoyens, et ce, s’ils ont été condamnés pour crime. Ainsi, de grandes différences subsistent entre les Etats, qui peuvent s’accorder la liberté d’appliquer à leur manière cette loi, au point de décider du rétablissement ou non du droit de vote pour ces anciens criminels.
Entre 1976 et 1996, le nombre de personnes n’ayant pas le droit de voter était passé de 1,17 million à 3,34 millions de personnes. Aujourd’hui, un peu plus de six millions d’américains sont dans l’incapacité de donner leur vote, la population carcérale ayant explosé ces dernières années, tout comme les longues peines. Ainsi, un américain sur quarante est dans l’incapacité de voter, soit un afro-américain sur treize.
En effet, une étude sociologique menée par la Northwestern University datant de 2003 démontre que les minorités ethniques sont les plus touchées par les restrictions du droit de vote. Parallèlement, une autre étude menée par les politologues de l’Université de Pennsylvanie estime que les anciens criminels sont généralement sujets à voter pour le parti démocrate, à hauteur de 73%.
Même si les Etats comme l’Alabama, le Kentucky, le Mississippi ou encore le Tennessee apparaissent comme les plus restrictifs, certains Etats comme le Maine et le Vermont optent pour des valeurs plus démocrates, en permettant aux prisonniers de voter pendant leur temps de réclusion.
Par Tom Savigny, le
Source: Citizen Post
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