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Découvrez l’histoire fascinante de l’Empire ottoman, de ses débuts retentissants à son effondrement

La Première Guerre mondiale a causé sa perte

— yusuftatliturk / Shutterstock.com

L’Empire ottoman a été l’une des dynasties les plus puissantes et les plus durables de l’histoire du monde. L’empire a en effet existé pendant plus d’un demi-millénaire, mais il a fini par s’effondrer au cours de la Première Guerre mondiale. Découvrons son histoire.

L’Empire ottoman a gouverné une grande partie du Moyen-Orient et de l’Europe de l’Est pendant plus de 600 ans. Il comprenait ce qui est maintenant la Turquie, la Bulgarie, l’Égypte, la Grèce, la Hongrie, la Jordanie, le Liban, Israël et les territoires palestiniens, la Macédoine, la Roumanie, la Syrie, certaines parties de l’Arabie et la côte nord de l’Afrique.

La religion a joué un rôle important dans l’histoire de l’Empire ottoman. Les Ottomans étaient musulmans, mais ils n’ont pas forcé les peuples qu’ils ont conquis à se convertir à cette religion. En effet, ils ont permis aux chrétiens et aux juifs de garder leur foi et leur religion sans persécution. Cela a notamment empêché les peuples conquis de se rebeller et c’est l’une des facettes qui ont permis à l’Empire ottoman de régner pendant tant d’années.

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Les origines de l’Empire ottoman

L’Empire ottoman a été fondé en 1299 par Osman Ier, un chef des tribus turques seldjoukides d’Anatolie. À l’origine, l’empire s’est développé à partir de l’effondrement de plusieurs tribus turques. Osman Ier a, en effet, étendu son royaume en réunissant de nombreux États indépendants d’Anatolie sous un seul règne. Il faut savoir qu’Osman Ier et sa descendance directe – Orhan, Murad I et Bayezid I – étaient essentiellement des guerriers, et leur principal objectif était l’expansion de leur jeune empire.


SOLIMAN LE MAGNIFIQUE ÉTAIT CONSIDÉRÉ COMME LE CHEF TERRESTRE DE TOUS LES MUSULMANS.

La légende de l’Empire ottoman a cependant commencé avec la conquête de Constantinople. En 1453, Mehmed II le Conquérant a guidé les Turcs ottomans pour s’emparer de la ville antique de Constantinople, la capitale de l’Empire byzantin. Cela mit fin au règne de 1 000 ans de l’Empire byzantin. Le sultan Mehmed a rebaptisé la ville Istanbul, ce qui signifie « la ville de l’Islam ». Il en a fait la nouvelle capitale de l’Empire ottoman et Istanbul est devenue un centre international dominant du commerce et de la culture.

Bien que la conquête de Constantinople ait été une étape majeure dans l’expansion de l’Empire ottoman, l’empire a atteint l’apogée de sa puissance et de sa magnificence sous le règne de Soliman le Magnifique, entre 1520 et 1566. Cette période a été marquée par une grande puissance, la stabilité et la richesse. C’est surtout durant le règne de Soliman que la culture ottomane s’est élargie de par le monde. Malheureusement, la fin du règne de Soliman marqua également le début de la fin pour le grand empire.

Le déclin progressif de l’Empire ottoman

Pendant le reste des années 1500 et dans les années 1600 et 1700, l’Empire ottoman a commencé à décliner considérablement après plusieurs défaites militaires. Au milieu des années 1600, l’empire fut restauré pendant une courte période après des victoires militaires en Perse et à Venise. Après cela, l’empire a cependant recommencé à perdre des territoires et du pouvoir. Par ailleurs, l’empire a vécu la pire humiliation de son histoire lorsque la quasi-totalité de son armée a été décimée par le général Napoléon Bonaparte en 1799 durant la bataille d’Aboukir.

Une autre des défaites marquantes de l’Empire ottoman s’est passée en 1683, lorsque les Ottomans ont été vaincus lors de la bataille de Vienne. Par la suite, la Grèce a obtenu son indépendance de l’Empire ottoman en 1830. En 1878, le Congrès de Berlin a déclaré l’indépendance de la Roumanie, de la Serbie et de la Bulgarie. Et pendant les guerres balkaniques, qui ont eu lieu en 1912 et 1913, l’Empire ottoman a perdu presque tous ses territoires en Europe.


À SON APOGÉE L’EMPIRE OTTOMAN ENGLOBAIT 19,9 MILLIONS DE KM² DE TERRITOIRE ET PLUS DE 35 MILLIONS DE PERSONNES.

Par ailleurs, si l’Empire ottoman a largement perdu en puissance, tant en termes politiques qu’économiques, l’empire était également largement à la traîne en matière de science, de technologie, d’industrie, d’éducation, de commerce et de puissance militaire. Ainsi, la fin de l’Empire ottoman était devenue inévitable. Ce sera finalement la Première Guerre mondiale qui mettra officiellement un terme au règne de l’empire légendaire.

Les Turcs ottomans sont entrés en guerre en 1914 aux côtés des puissances centrales – avec l’Empire allemand, l’Autriche-Hongrie et le royaume de Bulgarie – et ont été vaincus par les puissances alliées en 1918. Après la guerre, l’empire a été démantelé et aboli en 1923 selon le traité de Sèvres. En vertu de cet accord, la plupart des territoires ottomans ont été divisés entre la Grande-Bretagne, la France, la Grèce et la Russie. Quant à l’empire, ce qu’il en restait a été remplacé par la République turque moderne.

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L’héritage de l’Empire ottoman

Malgré son effondrement – mais aussi sa mauvaise réputation liée à des actes de trahison et de cruauté de certains des sultans qui ont régné sur l’empire – l’Empire ottoman était l’un des empires les plus grands, les plus durables et les plus prospères de l’histoire du monde. Les Turcs ottomans restent ainsi connus pour leur puissante diversité militaire, ethnique, leurs entreprises artistiques, leur tolérance religieuse et surtout leurs merveilles architecturales.

En effet, la culture ottomane a laissé un magnifique héritage en termes d’art, d’architecture et de raffinement intérieur, comme pourrait en témoigner le palais de Topkapi à Istanbul, et bien d’autres encore. Par ailleurs, l’influence de l’Empire ottoman a persisté au sein de la Turquie actuelle. C’est une nation moderne, principalement laïque, et elle est considérée par de nombreux chercheurs comme une continuation de l’Empire ottoman.

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  • Istanbul ne signifie absolument pas ville de l’islam comme l’affirme cet article !!!

    Du turc İstanbul issu du grec ancien εἰς τὴν Πόλιν , eis tền Pólin (« dans la Ville »).