De récentes recherches ont révélé que l’herbe à chat ou la vigne argentée déchiquetées entraînaient la libération de davantage de substances chimiques particulières. Ce qui expliquerait potentiellement le comportement étrange des félins.
Des félins enivrés par les substances libérées par l’herbe à chat et la vigne argentée
L’herbe à chat (Nepeta cataria) et la vigne argentée (Actinidia polygama) produisent toutes deux des substances chimiques d’un groupe appelé iridoïdes qui repoussent moustiques, mouches, cafards et potentiellement d’autres insectes et acariens. Comme la plupart des propriétaires de chats l’ont sans doute constaté, leurs compagnons semblent être grisés par leurs effluves.
L’an passé, Masao Miyazaki et ses collègues de l’université d’Iwate (Japon) avaient découvert que le fait de se frotter à ces végétaux permettait aux félins de s’enduire de nepetalactol, répulsif anti-insectes naturel. Pour cette nouvelle étude parue dans la revue iScience, l’équipe a cherché à établir la raison de leurs étranges réactions.
Les chats ayant tendance à lécher les feuilles d’herbe à chat ou de vigne argentée et à les recracher après les avoir mâchées, les scientifiques soupçonnaient que l’effet médicinal ne se produisait pas lorsque celles-ci étaient avalées. Constatant qu’elles dégageaient également une odeur beaucoup plus forte quand elle étaient concassées, l’équipe a décidé de mesurer les concentrations d’iridoïdes dans les feuilles déchiquetées par les chats ou des mains humaines.
« Les feuilles d’herbe à chat endommagées émettaient 20 fois plus d’iridoïdes dans l’air », explique Miyazaki. « Ces concentrations étaient respectivement 10 et 40 fois plus élevées pour les feuilles de vigne argentée mâchées par les félins ou déchiquetées à la main. »
Un répulsif efficace
Si, en termes de concentrations, l’herbe à chat endommagée à libéré environ 40 fois plus d’iridoïdes que la vigne argentée déchiquetée, Miyazaki explique que cette dernière en renfermait une plus grande variété. Ainsi, les émissions des deux plantes ont repoussé efficacement les jeunes moustiques tigres asiatiques femelles (Aedes albopictus) en laboratoire.
Suggérant que des niveaux élevés d’iridoïdes « enivrent » les chats, ces travaux indiquent que les plantes endommagées pourraient constituer un répulsif anti-moustique efficace pour les humains. « Je n’ai eu aucune piqûre après avoir frotté des feuilles de vigne argentée sur mon bras », souligne Miyazaki.
Par Yann Contegat, le
Source: New Scientist
Étiquettes: chat
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